La Stratégie nationale de la main-d’œuvre (SNMO) est le fruit d’un large consensus social issu d’un travail réalisé plusieurs mois en amont, en concertation avec un ensemble de parties prenantes : partenaires d’affaires, syndicaux, communautaires, du milieu de l’éducation et gouvernementaux. Il est donc primordial de continuer le travail amorcé dans les dernières années en ce sens.
Au Québec, rappelons que c’est près d’un million et demi d’emplois qui seront à pourvoir au cours de la prochaine décennie. De ce nombre, une portion d’environ 50 % est en ce moment sur les bancs d’école tandis que 25 % proviendront de l’immigration économique. Le reste devra provenir d’un bassin de la population actuellement sous-représenté sur le marché du travail, comme les personnes en situation de handicap, les travailleurs autochtones et les travailleurs plus âgés.
Pour aider les employeurs, l’accès à un enseignement et à une formation de qualité, de même qu’à une main-d’œuvre en suffisance, sont des déterminants essentiels pour accroître leur contribution à la prospérité du Québec, au bénéfice de tous les citoyens. En outre, il faut outiller les employeurs pour leur permettre de relever plus facilement leurs défis d’attraction, de rétention et d’adaptation de leur main-d’œuvre.
Le 4 octobre 2018, nous avons publié une déclaration cosignée par plus de 50 de nos associations membres afin d’envoyer un message clair qu’il faut mettre en œuvre sans plus attendre la SNMO. L’évolution du marché du travail au Québec est devenue la préoccupation majeure des employeurs québécois. En 2016, un sondage effectué pour le compte du CPQ révélait que 70 % des entreprises, toutes tailles confondues, éprouvent déjà des difficultés de recrutement. La Banque de développement du Canada (BDC) révélait plus récemment que la situation ne fait qu’empirer, et que les déficits de main-d’œuvre ne se résorberont pas avant au moins une dizaine d’années.
Afin de bien saisir tous ces enjeux et leur importance cruciale pour la prospérité du Québec et de ses régions, les signataires de la déclaration souhaitent donner rendez-vous au premier ministre désigné et aux futurs ministres de l’Emploi, de l’Éducation, du Travail, de l’Immigration et de l’Économie, pour répondre, tous ensemble, à la priorité numéro un des employeurs.
Pour lire la déclaration commune.