Introduction
Les économies canadienne et mondiale se retrouvent dans une conjoncture comportant une grande part d’incertitude ainsi que d’importants défis : la COVID-19, la guerre en Ukraine, les tensions géopolitiques et leurs implications dans les chaînes d’approvisionnement, le protectionnisme et l’inflation. Cette dernière ayant atteint des niveaux que nous n’avions pas connu depuis plus d’une quarantaine d’années. Finalement et non le moindre, le risque croissant d’une récession dont l’ampleur et la durée sont difficiles à prévoir.
Sur le plan structurel, l’enjeu du vieillissement démographique et les besoins en santé ne sont pas nouveaux mais ils semblent maintenant être doublés d’un chamboulement en cours sur le marché du travail qui en accentuera les conséquences et l’important effort pour s’y ajuster. Il en est de même pour la lutte contre les changements climatiques et l’adaptation à ceux-ci, la transition énergétique et les mutations technologiques qui requièrent des ajustements et des investissements substantiels.
Assurer un environnement d’affaires, fiscal et réglementaire, favorable est plus urgent que jamais. Il faut renforcer l’innovation et son intégration et faciliter le virage technologique et numérique dans tous les secteurs. L’économie doit en même temps être plus résiliente et verte.
Le gouvernement doit soutenir la hausse de la productivité des entreprises et leur décarbonation, investir dans les infrastructures, favoriser le développement et la résilience de nos chaînes d’approvisionnement, chaînes logistiques et infrastructures de transport en plus d’encourager le rapprochement de certaines chaînes de valeurs. Dans ce contexte inflationniste, il faut privilégier les mesures et initiatives qui réduiront la pression sur les coûts des entreprises et augmenteront l’offre. Il faut également répondre aux enjeux de main-d’œuvre, parce que la pénurie de main-d’œuvre touche tous les secteurs de l’économie et toutes les régions. Il faut ainsi travailler à augmenter l’offre de travail et s’assurer notamment qu’il soit toujours plus payant et en adéquation avec les besoins du marché du travail. Il faut continuer de miser sur la formation, l’automatisation et la robotisation pour les tâches à plus faible valeur ajoutée, et faciliter l’accès aux différents programmes gouvernementaux qui vont en ce sens.