Montréal, 22 septembre 2014 – Pour une cinquième année consécutive, le Conseil du patronat dévoile aujourd’hui son Bulletin de la prospérité du Québec, qui vise à évaluer et à comparer le positionnement économique du Québec en matière de prospérité et de création de la richesse par rapport à celui des trois autres provinces canadiennes les plus peuplées et des pays de l’OCDE.
Résultats 2014
Le Conseil du patronat maintient cette année une note globale de « C » pour le Québec, basée sur une appréciation de 21 indicateurs regroupés dans les cinq déterminants de la prospérité suivants :
Disponibilité et qualité de la main-d’œuvre : C
Coût de la main-d’œuvre : C-
Réglementation : D
Finances publiques : B-
Environnement d’affaires : C
Moyenne : C
Comparaison avec les autres provinces canadiennes
Le Québec fait mieux que les autres provinces sur cinq critères de comparaison, soit pour le taux d’obtention du grade universitaire de premier cycle (plus élevé qu’ailleurs), le taux effectif d’imposition sur l’investissement (plus bas), les dépenses en R-D (plus élevées), l’âge moyen des investissements en infrastructure publique (plus bas) et le coût d’exploitation d’une entreprise (plus bas). Sa performance, par ailleurs, est comparable à celle des autres provinces pour le taux de scolarisation postsecondaire des adultes, mais, par contre, décevante pour ce qui est des critères restants, notamment sur le décrochage scolaire, le coût pour l’employeur des taxes sur la masse salariale, le taux d’endettement (public), l’intensité entrepreneuriale et les investissements en TIC.
Bilan après cinq ans
Sur les vingt et un indicateurs retenus, trois se sont améliorés, soit le taux effectif marginal d’imposition, l’âge moyen des investissements en infrastructure publique et les brevets d’invention. Un a connu une baisse, soit les dépenses en R-D, et il n’y a pas eu de changement significatif pour les autres. Au sujet de la disponibilité et de la qualité de la main-d’œuvre, certains indicateurs ont fluctué parfois à l’intérieur de la période de cinq ans pour revenir, en 2014, à la case de départ.
De 2010 à 2014, le résultat global du Québec est « C », soit sous la moyenne.
Libérer le potentiel du Québec
« À la lumière des résultats du Bulletin de la prospérité du Québec 2014, ainsi que des enjeux économiques et sociaux que le Québec doit affronter, il est devenu primordial d’agir collectivement pour que les Québécois puissent aspirer à un meilleur avenir à long terme. Ensemble, le milieu des affaires et la population devront relever de nombreux défis, à savoir le vieillissement démographique et ses effets sur notre productivité collective, notre capacité à générer localement ou attirer de nouveaux investissements privés, les moyens pour stimuler l’entrepreneuriat et la situation de nos finances publiques. »
« La prospérité économique pour tous et avec tous est le principal levier qui permettrait au Québec de préserver la qualité de vie de ses citoyens », a déclaré Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du Conseil du patronat du Québec.
Un dialogue à construire
Comparé à d’autres provinces au Canada et d’autres pays industrialisés, le Québec démontre des forces et aussi, malheureusement, un grand nombre de faiblesses. Pourtant, le Québec possède un potentiel exceptionnel dans de nombreux domaines, que ce soit sur le plan de ses ressources naturelles, de ses institutions, de son capital humain, de ses pôles de développement économique ou de sa créativité et de son ingéniosité. Force est d’admettre que les meilleures conditions ne sont pas encore réunies pour libérer davantage ce potentiel puisque la performance économique du Québec est inférieure à la moyenne canadienne sur de nombreux plans, et ce, année après année.
« Les comparaisons effectuées dans la présente étude montrent l’importance d’une mobilisation en faveur d’une plus grande prospérité du Québec. C’est pourquoi la communauté des affaires doit se mobiliser afin d’amorcer un dialogue social ouvert avec la population et favoriser une meilleure compréhension des enjeux ainsi que du rôle des entrepreneurs et des entreprises dans une prospérité qui profiterait à la fois à ceux qui s’y investissent ainsi qu’à l’ensemble de la société. »
« Le Conseil du patronat du Québec a pour mission que l’on puisse disposer au Québec des meilleures conditions possibles afin de prospérer de façon durable dans un contexte de concurrence mondiale, c’est pourquoi il entend prendre une part active dans ce dialogue social », a conclu Yves-Thomas Dorval.
Le Bulletin de la prospérité du Québec 2014 du Conseil du patronat peut être consulté sur notre site web
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 75 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
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Renseignements et entrevues :
Jean-François Lemieux
Conseiller – Communications
Cell. : 514 546-5478