Le CPQ accueille favorablement l’intention du gouvernement fédéral d’investir dans les infrastructures et dans d’autres domaines, mais tient à rappeler l’importance de ne pas s’enliser dans des déficits structurels s’il veut préserver sa capacité de réagir face au prochain soubresaut économique. Or, les prévisions budgétaires n’indiquent pas de retour à l’équilibre au cours des cinq prochaines années.
« Il est nécessaire de renforcer l’économie canadienne de façon durable, en encourageant des investissements qui permettent une relance de certains secteurs névralgiques, mais en prônant des politiques soucieuses de léguer aux générations futures un pays prospère et en bonne santé financière» déclare Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ. « Or, même si le budget contient des mesures intéressantes, il est inquiétant de ne pas y voir une prévision quant au retour à l’équilibre budgétaire au cours des cinq prochaines années ».
Plusieurs mesures intéressantes
Parmi les mesures proposées, le CPQ accueille de façon positive les éléments suivants :
- Des dépenses d’infrastructures significatives qui visent de bonnes cibles, par exemple le transport en commun, avec une participation du fédéral jusqu’à 50 %, la qualité de l’eau, les aqueducs et les égouts, la rénovation et la réparation des infrastructures actuelles, l’aide aux municipalités. Des précisions sur ces investissements restent toutefois à venir;
- Des investissements et des mesures relatives à des initiatives pour aider à atteindre des objectifs de réduction des émissions de GES;
- Des mesures pour accroître la recherche et l’innovation et sa commercialisation, entres autres le Fonds d’investissement stratégique pour les établissements post-secondaires, ainsi que pour favoriser les grappes et les réseaux;
- Des bonifications concernant des programmes de formation et d’alternance travail-études.
Des mesures moins intéressantes
Parmi les mesures moins intéressantes que le CPQ souligne :
- Une bonification significative à l’assurance-emploi ralentissant la diminution prévue des cotisations sur la masse salariale;
- Des interventions axées davantage sur des dépenses du secteur public plutôt que sur l’accroissement de l’investissement privé;
- L’absence de mesures pour les entreprises visant l’amélioration de leur compétitivité; et même une certaine perte fiscale pour les PME qui se voient annuler la réduction qui était prévue de leur taux d’imposition.
Par ailleurs, le CPQ aurait grandement apprécié voir des mesures pour aider le secteur aéronautique passant par une aide à Bombardier et souhaite qu’une telle aide soit annoncée très bientôt. Il aurait également souhaité voir des mesures d’assouplissement concernant les travailleurs étrangers temporaires et la poursuite du plan d’allègement administratif et réglementaire.
Finalement, plusieurs points d’interrogation demeurent pour les années à venir quant aux conclusions issues de plusieurs comités, études et négociations avec les provinces, entre autres concernant les régimes de retraite publics. Dans le même ordre, il faut absolument que les investissements prévus au chapitre des infrastructures se matérialisent sans délais inappropriés.
« Ce budget contient des mesures intéressantes pour certaines clientèles, mais pas tellement pour les entreprises. De plus, notons qu’il prévoit des déficits répétitifs sans perspective de rétablissement et une hausse de la dette de plus de 100G$ en cinq ans, soit plus de 20 % », de conclure, M. Dorval.
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
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