« En plus d’atteindre l’objectif de renouer avec l’équilibre budgétaire, ce budget répond à plusieurs enjeux prioritaires pour les employeurs et les entreprises dans la mesure où il assure une continuité des efforts entrepris pour améliorer l’environnement fiscal des entreprises au niveau fédéral », a affirmé Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ. « De plus, il propose plusieurs mesures intéressantes qui contribueront à améliorer notre capacité d’investissement et favoriseront la compétitivité des entreprises ».
Retour à l’équilibre budgétaire et maintien d’une fiscalité concurrentielle
Le CPQ constate que le gouvernement est passé de la parole aux actes en parvenant à maintenir le cap sur son objectif de retourner à l’équilibre budgétaire en 2015-2016, tout en préservant le niveau des transferts aux provinces et la recherche d’une fiscalité plus avantageuse pour les entreprises et les particuliers. Parallèlement, l’organisme accueille favorablement l’intention de déposer un projet de loi sur l’équilibre budgétaire.
Vers une compétitivité des entreprises améliorée
Le gouvernement fédéral semble vouloir poursuivre sa stratégie consistant à maintenir une fiscalité concurrentielle pour les entreprises afin de contribuer à la création d’emplois et de stimuler l’investissement. Les indicateurs économiques semblent lui donner raison, ainsi qu’au milieu des affaires, alors que l’élargissement de l’espace économique canadien offre de nouvelles opportunités, mais nécessite de pouvoir améliorer la compétitivité et la productivité de certains secteurs.
À cet effet, plusieurs mesures offrent des avenues pertinentes pour améliorer la capacité d’investissement des entreprises, notamment dans le secteur manufacturier. Le CPQ retient particulièrement la déduction pour amortissement accéléré de 10 ans pour les fabricants, de même que les initiatives stimulant la recherche et l’innovation, ainsi que la commercialisation.
Sur le front du développement de la main-d’œuvre, le CPQ trouve intéressants plusieurs objectifs du gouvernement fédéral visant un meilleur arrimage entre la formation des travailleurs et les besoins des employeurs, ainsi que favorisant l’accès à la formation professionnelle, mais suggère que le gouvernement fédéral s’entende avec le gouvernement du Québec pour que ce dernier mette en place les solutions tenant compte de sa réalité et des structures existantes. De plus, l’organisme salue la poursuite des discussions avec les provinces afin que les ententes sur le développement du marché du travail (EDMT) puissent être renouvelées de manière satisfaisante, en tenant compte des modèles développés dans certaines provinces, comme au Québec, qui fonctionnent bien.
Par ailleurs, le CPQ constate que le gouvernement poursuivra le gel des cotisations à l’assurance emploi jusqu’en 2017 avant de procéder à une baisse et l’encourage à ne relâcher aucun effort qui permettrait de devancer cette échéance.
Par contre, le CPQ se questionne sur la détermination du gouvernement fédéral au sujet des changements proposés au programme des travailleurs étrangers temporaires, qui devraient entrer en vigueur au Québec le 30 avril, et l’invite à discuter avec le Québec afin de trouver des solutions acceptables, qui éviteront des répercussions négatives sur plusieurs entreprises québécoises, notamment dans le contexte où le Québec vit un vieillissement plus accéléré qu’ailleurs au Canada.
Des retombées stratégiques pour le Québec
Plusieurs mesures contenues dans le budget ciblent des secteurs forts au Québec, tels que l’aérospatiale, la foresterie, le numérique ou encore les mines.
Sur le plan des infrastructures, le CPQ note avec satisfaction que les investissements dans les infrastructures devraient se poursuivre au même rythme et invite le gouvernement fédéral à agir en concertation avec les gouvernements provinciaux pour cibler les infrastructures logistiques et commerciales stratégiques.
La création d’un Fonds pour le transport en commun est une initiative bienvenue. Bien qu’il regrette sa mise en place à compter de 2017 seulement, le CPQ trouve intéressant de permettre une plus grande implication du privé dans son financement mais se questionne sur certaines modalités qui devront être analysées, de même que sur la place des villes de plus petites tailles.
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 75 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
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