Budget du Québec 2021-2022: la perspective d’une relance économique dépendra de la réponse du gouvernement à la rareté de la main-d’œuvre

Montréal, le 24 mars 2021 – À près de 24 heures du dévoilement officiel du budget provincial, les attentes sont élevées du côté du Conseil du patronat du Québec (CPQ). Avec une économie qui a beaucoup souffert dans la dernière année, le CPQ espère que le budget saura donner du souffle aux entreprises en même temps de leur fournir un bassin de main-d’œuvre suffisant.

« Même si la crise sanitaire a momentanément éclipsé le manque de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs, la pénurie est toujours là. Cette situation constitue un risque énorme pour nos perspectives de relance économique, si le gouvernement n’en fait pas sa priorité », déclare le président et chef de la direction, M. Karl Blackburn.

Bien que plusieurs annonces gouvernementales aient été faites dans les derniers mois, celles-ci ont beaucoup misé sur une réorientation des travailleurs vers des secteurs en demande. Or, les secteurs à l’arrêt reprendront bientôt leurs activités et l’embauche de personnel deviendra vite un véritable casse-tête.

L’Institut du Québec dévoilait hier un état de situation alarmant sur le nombre de postes vacants. Dans son analyse de l’emploi, pour l’ensemble des régions, il en manquait 148 460, un chiffre en forte hausse par rapport à 2019.

« Tôt ou tard, que ce soit dans l’industrie de la construction, du tourisme ou de la santé, les besoins de main-d’œuvre des entreprises surpasseront le nombre de travailleurs disponibles. Les chiffres sur le nombre de postes vacants sont alarmants : au quatrième trimestre, il y avait 148 460 postes à combler pour l’ensemble de la province. Ce phénomène est particulièrement inquiétant en région, par exemple en Abitibi-Témiscamingue, où les besoins en travailleurs ont augmenté de 56 % en un an. Tous les investissements du monde ne pourront y remédier si l’immigration et/ou la formation n’occupent pas une place prépondérante dans l’action gouvernementale », complète M. Blackburn.

La relance offre aussi une fenêtre d’opportunité pour inclure les groupes éloignés du marché du travail, tels que les travailleurs issus des nations autochtones et de l’immigration, ainsi que les femmes, qui ont été plus nombreuses à perdre leur emploi ou voir leurs heures de travail réduites. La reprise de l’activité économique doit profiter à tout le monde.

Une relance pleine d’opportunités

De plus, le CPQ a fait de nombreuses propositions qui visent à encourager la reprise des investissements, notamment dans les secteurs stratégiques. Il faut par exemple soutenir l’automatisation, la robotisation et l’extension du numérique dans les entreprises. On souhaite par ailleurs que le gouvernement renforce son soutien financier dans le secteur des transports collectifs, en particulier ceux qui relient les régions. Une série de mesures est également suggérée pour faire de la lutte aux changements climatiques un axe économique favorable à l’investissement, à la compétitivité des entreprises et à la croissance des PME. Enfin, surtout cette année, il faut absolument éviter d’alourdir le fardeau des entreprises, qu’il soit de nature fiscale ou réglementaire.

Pour consulter les commentaires du CPQ déposés dans le cadre des consultations prébudgétaires.

-30-

Source : Victoria Drolet
Attachée de presse
Conseil du patronat du Québec
[email protected]
Cell. : 438 888-3312


À propos du CPQ : Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic.

Est-ce que cela a été utile ?
OuiNon

Publié par