Budget du Québec 2018-2019 : le Conseil du patronat du Québec prône la prudence

Montréal, le 23 mars 2018 – À quelques jours de la présentation du budget du gouvernement du Québec, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) souhaite rappeler que la prudence est de mise : il faut continuer à faire preuve de rigueur et de discipline, en évitant de céder à la tentation électoraliste. S’il y a des investissements additionnels à proposer, assurons-nous que ceux-ci aient de maximum de retombées à long terme sur la prospérité économique.

Le CPQ reconnaît que les signaux économiques sont au vert. Cette embellie doit toutefois servir de plateforme au gouvernement du Québec pour pivoter sur les questions de la main-d’œuvre et de la fiscalité des entreprises. C’est là la meilleure façon d’accompagner les entreprises dans un univers de changements et d’assurer leur capacité à demeurer concurrentielles.

« Des éléments conjoncturels majeurs peuvent rapidement changer la donne économique du Québec. La renégociation de l’ALENA n’est pas encore conclue. La réforme fiscale américaine risque de réduire les investissements faits au Québec par les entreprises. De plus, plusieurs signes comme la frilosité des marchés financiers et la nervosité commerciale pointent vers la fin d’un cycle économique haussier. Tout cela, sans oublier le vieillissement de la population, les changements technologiques, la nécessaire transition énergétique et la pénurie de main-d’œuvre », souligne le président-directeur général du CPQ, Yves-Thomas Dorval.

Pour se préparer à ces éventualités, le CPQ, qui représente les intérêts de plus de 70 000 employeurs québécois, espère que le prochain budget du ministre des Finances Carlos Leitao aidera les entreprises à contribuer davantage à la prospérité du Québec par la création de valeur qui profite à tous les Québécois notamment dans les domaines de l’employabilité, de l’éducation, de la formation, de l’intégration, de l’innovation, de la mobilité durable et des infrastructures ainsi que par la réduction des fardeaux administratifs et fiscaux qui freinent les entreprises.

Le gouvernement du Québec doit d’abord chercher à soutenir les nombreuses entreprises composant avec une pénurie de main-d’œuvre. À ce chapitre, les projets de loi 176 et 174 modifiant les normes de travail et l’assurance parentale compliquent davantage l’enjeu numéro un des membres du CPQ et des employeurs du Québec, soit la disponibilité de travailleurs. Souhaitons que des mesures d’accompagnement des employeurs dans leurs besoins d’expertise en matière de ressources humaines puissent être mises en place.

Le corollaire de cet enjeu est le besoin de main-d’œuvre qualifiée nécessitant des investissements en éducation, en formation et dans l’accompagnement des employeurs avec leurs enjeux en ressources humaines. Ces investissements doivent être maintenus et mieux ciblés non seulement pour améliorer le système d’éducation, mais aussi pour atteindre une meilleure adéquation avec les besoins des employeurs et du marché du travail.

« En matière de fiscalité, le CPQ tient à rappeler que la compétitivité de nombreuses entreprises est minée par différentes taxes sur la masse salariale, comme la cotisation au Fonds des services de santé, par la réforme du Régime de rentes du Québec et par l’accélération de la hausse du salaire minimum », poursuit M. Dorval.

La compétitivité des entreprises n’est pas un sujet qui soulève les passions. Mais le CPQ a appris au fil des ans que de bonnes politiques économiques et des politiques publiques judicieuses favorisent la capacité concurrentielle de nos entreprises qui, ainsi, peuvent contribuer à financer ces initiatives gouvernementales et ces programmes sociaux.

« Les finances publiques sont maintenant en ordre. Il faut toutefois continuer de faire des choix judicieux avec les surplus budgétaires, après l’utilisation du Fonds des générations pour réduire la dette et en maintenant la politique de gestion de la dette publique afin de parer à différentes éventualités », conclut M. Dorval.


*
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.*

-30-

Renseignements et entrevues :
Nadine Légaré
Conseillère principale – Communications et relations médias
Conseil du patronat du Québec
[email protected]
Bureau : 514-288-5161 poste 243
Cell. : 514-265-5471

Est-ce que cela a été utile ?
OuiNon

Publié par