« L’augmentation de 6,7 % (+ 0,75 $) du taux général du salaire minimum représente une majoration bien supérieure à l’inflation et à la hausse du coût de la vie. C’est pourquoi les entreprises dont les marges de profits sont très minces auront plus de difficulté à l’absorber », estime Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ. « Toutefois, le gouvernement respecte les orientations générales de la décision qu’il a prise sur le salaire minimum l’an dernier, à savoir une augmentation annuelle plus significative dans le but d’atteindre 50 % du salaire moyen en 2020- 2021. »
Lorsque le gouvernement a décidé de remplacer la méthode de calcul de l’augmentation du salaire minimum par une progression graduelle basée sur un pourcentage du salaire moyen plus élevé, le CPQ avait mis en garde que le niveau élevé de ce pourcentage pouvait poser problème à certaines entreprises à faibles marges. Sans mesures d’atténuation fiscale ou financière concrètes, on occasionnera à ces dernières de sérieux défis de viabilité.
De plus, rappelons que selon les estimations faites l’année dernière par le gouvernement on prévoyait une augmentation de 0,50 $ et non 0,75 $. Cependant, il faut tenir compte des données sur le salaire moyen qui s’avère plus élevé que prévu. Une réduction des cotisations gouvernementales sur la masse salariale serait donc souhaitable.
Rappelons que le CPQ avait contribué de manière constructive à évaluer les effets d’une augmentation trop drastique du salaire minimum grâce à une étude indépendante et rigoureuse, réalisée avec ses partenaires des secteurs du commerce de détail, de la restauration et de l’agroalimentaire, qui semble avoir fait l’objet d’une considération attentive du gouvernement.
Face aux effets observés dans les provinces qui ont fait des choix plus téméraires, le CPQ continue d’inviter le gouvernement et tous les partis politiques à la prudence. À l’aube d’une campagne électorale, le CPQ rappelle que toute augmentation trop élevée et trop rapide occasionnerait plus de dommages que de bien et doit rigoureusement tenir compte des conjonctures économiques futures du Québec. Toute hausse doit respecter la capacité de payer des employeurs plutôt qu’un slogan comme le 15 $/l’heure poussé par certains groupes sociaux et qui ne tient pas compte de la réalité économique de la société québécoise.
Pour consulter l’étude du CPQ,
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