2017, une année charnière pour la mobilité durable

Montréal accueillait au cours des derniers jours la première édition du sommet mondial sur la mobilité durable Movin’On, axé sur le partage des savoir-faire internationaux et sur les perspectives d’avenir, dans une année qui semble particulièrement marquée par cet enjeu pour notre société. En fait, autant au niveau provincial que fédéral, les étoiles semblent alignées pour remettre la mobilité durable au centre des priorités.

Le gouvernement du Canada, avec son plan stratégique Transports 2030 et la récente annonce d’un investissement stratégique de 1,3 G$ dans le projet de Réseau électrique métropolitain, égalant l’engagement de Québec, traduit une volonté de modernisation des chaînes d’approvisionnement et d’amélioration de la performance environnementale du réseau de transport. Parallèlement, le gouvernement du Québec est en mode pleine vitesse avec les consultations sur sa future politique de mobilité durable, dont la mise en place devrait avoir lieu lors du budget 2018-2019, une première dans son genre.

Cependant, le secteur des transports constitue l’une des sources les plus importantes de pollution atmosphérique et son impact est en pleine croissance. De plus, la vétusté de nos infrastructures de transport, les besoins grandissants d’entretien routier, l’augmentation de la congestion et les défis que représente l’étalement urbain sont autant d’enjeux de premier ordre qui doivent être répondus urgemment si l’on veut réussir notre transition énergétique.

Pour ce faire, il faut s’attaquer à l’efficacité de tous les réseaux et modes de transport, favoriser l’intermodalité et consolider les connexions entre les territoires. Du transport actif au transport collectif, du transport des personnes à celui des marchandises : toutes les composantes entrent en ligne de compte dans une solution qui doit être globale, concertée et durable.

Le Québec a adopté des objectifs ambitieux de réduction de 40 % de la quantité de produits pétroliers consommés d’ici 2030, et de 37,5 % des émissions de GES d’ici 2030 par rapport à 1990. De son côté, le Canada s’est engagé aussi à réduire les émissions de GES de 30 % d’ici 2030 par rapport à 2005.

Or, embarquer sur la voie de la mobilité durable, c’est investir dans nos infrastructures de manière prévisible, en se donnant les moyens d’aller chercher un triple bénéfice. Nous pouvons, d’une part, améliorer la qualité de vie des citoyens, par une meilleure offre de service, des gains de temps favorisant une meilleure conciliation travail-famille, ainsi qu’une réduction des conflits d’usage. Nous pouvons réduire les externalités négatives sur notre environnement en termes d’émissions de GES, de consommation énergétique et d’aménagement du territoire. Et nous pouvons améliorer l’efficacité et la performance de nos activités économiques, en utilisant le bon mode de transport au bon endroit et au bon moment, en stimulant l’innovation technologique sous toutes ses formes et en rehaussant, par le fait même, le développement des compétences qui y sont associées.

Comme le disait un autre illustre visiteur récemment de passage à Montréal, qui a fait sa marque derrière le slogan Yes, we can! : oui, nous le pouvons !

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