MONTRÉAL, le 18 septembre 2025 – Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) tenait aujourd’hui son Colloque sur les prévisions salariales 2026, un rendez-vous incontournable pour cerner les tendances de rémunération à venir. Selon les enquêtes de plusieurs firmes spécialisées, les employeurs du Québec prévoient octroyer des hausses variant entre 2,9 % et 3,4 % (gels inclus) en 2026. Ces chiffres marquent un recul par rapport aux dernières années, alors que l’inflation et la pression sur le marché de l’emploi avaient entraîné des hausses supérieures.
À l’échelle canadienne, le Québec se situe légèrement au-dessus de la moyenne nationale (3,1 % selon Gallagher), confirmant la vigueur relative de son marché du travail. Les secteurs les plus généreux devraient être ceux des services juridiques (3,7 %), de l’immobilier (3,5 %), de la pharmaceutique (3,5 %) et de la construction (3,6 %), tandis que ceux de l’enseignement, des municipalités et des fondations se démarquent par des hausses plus modestes, autour de 2,7 % à 2,9 %.
« Dans un contexte économique marqué par l’incertitude, la prudence teinte les décisions salariales. Les employeurs cherchent à rester compétitifs tout en tenant compte de leur capacité de payer. On observe un certain retour à des niveaux proches de l’avant-pandémie, avec toutefois une attention accrue aux stratégies globales de rétention », déclare Norma Kozhaya, vice-présidente à la recherche et économiste en chef du CPQ.
Environ 20 % des organisations ne prévoient pas indexer leur structure salariale en 2026, et jusqu’à 8 % envisagent un gel complet des salaires. Par ailleurs, 32 % des entreprises maintiennent des budgets discrétionnaires pour récompenser les employés à haut potentiel.
Selon WTW, les travailleurs au rendement exceptionnel se verront offrir des augmentations avoisinant 5 %, soit près de 50 % de plus que leurs collègues. TELUS Santé indique de son côté que les structures salariales devraient augmenter de 2,3 % en incluant les gels salariaux. Normandin Beaudry note que 42 % des organisations participantes envisagent se doter de budgets supplémentaires.
Les firmes participantes notent également une évolution des pratiques : les mesures non monétaires, comme le développement de carrière et les primes de signature, sont en recul, signe d’une pression moindre sur l’attraction et la rétention des talents.
« Ces résultats reflètent bien les dilemmes auxquels font face les employeurs : maintenir l’équilibre entre équité, compétitivité et capacité financière. C’est dans cette recherche de justesse que se joue l’attractivité des entreprises au Québec », conclut Marie-Claude Perreault, présidente et cheffe de la direction par intérim du CPQ.
Ces données démontrent que les organisations usent de créativité et adoptent une approche stratégique pour demeurer attrayantes auprès de leur personnel. La question salariale en fait partie, mais ce n’est pas le seul incitatif à leur disposition. Comme le note Mercer, les organisations réévaluent leurs dépenses, afin que chaque dollar consacré à la rémunération ait une incidence.
Le document a été produit grâce au soutien de nos partenaires, Gallagher et Normandin Beaudry, en collaboration avec les firmes Mercer, TELUS Santé et WTW.
Vous pouvez consulter le Dossier spécial des prévisions salariales 2026 en français et en anglais sur le site Web du CPQ.
-30-
Source : Anne-Sophie DesRoches
Conseillère aux affaires publiques et gouvernementales
Conseil du patronat du Québec
[email protected]
Cell. : (514) 238-1825
À propos du CPQ : Par l’entremise de son réseau, le CPQ représente directement et indirectement les intérêts de plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que parapublic. Il intervient auprès des pouvoirs publics, des agents de la vie économique et de l’opinion publique afin de promouvoir un environnement d’affaires propice à la prospérité et à un développement économique responsable.