Introduction
Le Conseil du patronat du Québec (CPQ), organisation créée en 1969, est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs qui représente les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions du Québec, issus des secteurs privé et parapublic.
Les employeurs du Québec peuvent compter sur la participation active du CPQ partout où s’élaborent les politiques susceptibles de les affecter, tant au palier municipal, provincial que fédéral. Le CPQ intervient également sur de nombreuses tribunes pour faire entendre la voix des employeurs du Québec et faire reconnaître leur contribution à l’amélioration du niveau et de la qualité de vie des citoyens.
C’est dans ce contexte que le CPQ désire présenter ses observations et recommandations relativement au projet de loi 97, Loi visant principalement à moderniser le régime forestier.
D’abord, le Québec dispose d’atouts économiques majeurs, avec son secteur forestier qui constitue un pilier stratégique. Ressource naturelle renouvelable, la forêt québécoise se doit d’être exploitée de manière optimale et dans un équilibre entre impératifs économiques, environnementaux et sociaux. La forêt joue un rôle clé dans le développement économique du Québec et nécessite un environnement d’affaires favorable pour maximiser son impact sur la croissance, l’innovation, la prospérité et le dynamisme des régions.
De plus, il s’agit d’une ressource dont le développement répond à des impératifs tant économiques qu’écologiques. On peut penser notamment à l’utilisation du bois dans la construction ou à son utilisation pour remplacer les plastiques à usage unique et réduire l’empreinte carbone, ou encore à la séquestration du carbone dans les produits issus de la fibre de bois. Toutes les raisons militent donc pour un aménagement optimal de cette ressource et pour un renforcement de ce pilier que constitue le secteur forestier.
Rappelons que les pratiques de l’industrie québécoise sont régies par un cadre légal et réglementaire des plus rigoureux, et sont parmi les meilleures au monde. On peut mentionner, entre autres, les méthodes d’aménagement forestier écosystémique qui cherchent à recréer des conditions similaires aux perturbations naturelles.
Contrairement à la croyance véhiculée, le potentiel de production soutenable des forêts au Québec est sous-utilisé. De plus, la forêt québécoise n’est pas en train de disparaître; le couvert forestier, au contraire, est pratiquement stable depuis des décennies. La possibilité forestière des forêts publiques a diminué ces dernières années, limitant les opportunités économiques et rendant complexe le développement du secteur par manque de certitude pour soutenir les investissements. Par ailleurs, il est important de rappeler que si l’homme ne récolte pas le produit naturel de la forêt, la nature se chargera de détruire elle-même les surplus, et ce sans en récupérer les bienfaits économiques et sociaux.