Au cours des dernières années, l’entrepreneuriat féminin a connu une belle progression au Québec et les femmes occupent une place de plus en plus grande dans notre communauté d’affaires. De nombreuses initiatives ont été lancées pour les inspirer, les encourager à démarrer leur entreprise ainsi que les accompagner et les soutenir tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel pour assurer le développement et le succès de leur projet.
Des incitatifs ont aussi été mis en place pour les aider à gravir les échelons et à occuper des postes de direction au sein des institutions ou entreprises où elles œuvrent, pour intégrer les conseils d’administration ou encore pour se lancer en politique.
Qu’elles s’adressent aux jeunes femmes, mères ou femmes d’affaires ou encore aux professionnelles, on compte parmi ces initiatives : L’Association des femmes entrepreneures du Québec, Réseau de mères en affaires, Réseau des Femmes d’Affaires du Québec, Effet A, Les Femmessor, Féminin Plurielles, Réseau des Jeunes Femmes d’affaires du Québec, Femmes Alpha, Glambition Québec et Montréal, Concours Femmes de mérite, Concours Prix femmes d’affaires du Québec, etc.
Les besoins des femmes entrepreneures au Québec sont encore nombreux. Elles ont besoin de support pour les aider, par exemple, à relever les défis du démarrage et du développement de leur entreprise ou pour dénicher du financement, il existe plusieurs programmes de lancement d’entreprise et de nombreuses formations en gestion d’entreprise.
Gisèle Picard, présidente fondatrice de l’Association des femmes entrepreneures de Québec, mentionne qu’on retrouve aujourd’hui de tels programmes au sein des Commissions scolaires, Cégeps, Universités, CLD ou autres organisations comme le Centre de transfert d’entreprises pour la relève en entreprise.
Selon elle, la partie la plus difficile concerne le financement. “Les institutions financières traditionnelles ou les sociétés de capital de risque offrent du financement aux entreprises qui présentent des garanties. Le financement pour les plus petites entreprises est plus limité, particulièrement depuis la fermeture de certains CLD. Toutefois, les femmes peuvent compter sur le soutien des Femmessor, seule organisation complètement dédiée au financement des entreprises créées ou dirigées par des femmes. »
L’Association des Femmes Entrepreneures de Québec (AFEQ) promeut, par exemple, une vision optimale de l’entrepreneuriat féminin. Selon Mme Picard, elle vise à outiller les femmes entrepreneures en mettant l’accent sur des activités favorisant le partage des expériences, la transmission de connaissances et le développement des compétences. « En offrant une programmation annuelle riche et variée, l’AFEQ se veut un lieu privilégié de réseautage et de développement de relations et de partenariats d’affaires. »
Selon Ruth Vachon, Présidente Directrice Générale et propriétaire du Réseau des Femmes d’Affaires du Québec (RFAQ), le Gouvernement du Québec accorde un support relativement important à certains organismes dédiés au démarrage d’entreprises. « Ceci est très bien et a donné à ce jour de bons résultats. Il nous semble évident qu’un support accru aux entreprises à propriété féminine en phase de croissance serait approprié. »
Elle poursuit en disant que dans quelques régions, grâce à Emploi Québec, des programmes spécifiques ont été mis sur pied afin d’accompagner les entreprises en croissance. « La partie la plus difficile pour les entrepreneures est d’accéder aux grands donneurs d’ordre. Les statistiques sont révélatrices: les entreprises à propriété féminine représentent seulement 1% des achats des grandes chaines d’approvisionnement. »
Bien que le soutien pour les entrepreneurs au Québec est aussi important pour les femmes que pour les hommes, continuer à développer les initiatives visant à soutenir les femmes entrepreneures est une stratégie gagnante.
La Présidente de l’Association des Femmes Entrepreneures de Québec (AFEQ) rappelle que des études démontrent que les femmes sont présentes en plus grand nombre dans des entreprises de service et de petite taille. « Elles se préoccupent de la conciliation vie familiale/vie professionnelle et sont moins enclines que les hommes à prioriser la rentabilité de leur entreprise. Il est important qu’elles puissent être en contact avec des modèles de femmes qui sauront les guider vers le succès tout en respectant leurs valeurs. »
Pour Mme Vachon, soutenir les femmes entrepreneures au Québec est important, car elles représentent 50% de la population. « Elles sont décideuses pour 85% des achats dans les ménages canadiens. Les femmes créent des emplois, elles sont un moteur important de notre économie et elles sont appelées à jouer un rôle encore plus grand dans le futur. »
Selon elle, les femmes n’ont pas tendance à investir à l’étranger et 80% de leurs revenus sont réinvestis dans un environnement très très rapproché. « Nous disons toujours qu’ investir dans les femmes c’est investir dans notre communauté.
À vous la parole maintenant : à votre avis, quelle est l’importance du soutien des femmes entrepreneures au Québec ?