Le mot du PDG du CPQ, Yves-Thomas Dorval | 31 octobre 2016
La signature hier à Bruxelles de l’Accord économique et commercial global, l’AECG (ou CETA pour Comprehensive Economic and Trade Agreement), établi entre le Canada et l’Union européenne, constitue un événement historique et l’aboutissement d’une suite d’efforts considérables manifestés par tous les intervenants de part et d’autre de l’Atlantique, depuis le début des discussions en 2008 jusqu’à l’approbation du traité par le parlement belge, le 28 octobre dernier. Il faut tous s’en réjouir!
On se souviendra qu’au cours des dernières années, le CPQ n’a ménagé aucun effort pour rappeler l’importance stratégique de cet accord sur différentes tribunes et à l’occasion de nombreuses interventions à Québec, à Ottawa ou au sein de coalitions d’intérêts pancanadiennes. Ce fut tout particulièrement le cas au cours des dernières semaines, en prenant notamment l’initiative d’organiser une première rencontre entre les associations patronales et Justin Trudeau.
Les négociations de l’Accord (AECG) avec l’Europe ont parcouru un long chemin depuis leur lancement officiel lors du sommet Canada-UE de Prague, le 6 mai 2009, jusqu’à la signature pour ratification de ce traité, hier. S’il est vrai que les associations patronales furent de la partie, il faut souligner le leadership de tous les premiers ministres du Canada et du Québec qui se sont succédés et qui se sont passés le « témoin » au cours des huit dernières années, ainsi que leurs équipes ministérielles respectives.
La vision ambitieuse de M. Jean Charest au départ, mise en action par M. Stephen Harper, a été complétée par la persévérance de nos premiers ministres Justin Trudeau et Philippe Couillard. Au fil d’arrivée de cette longue course à relais, le CPQ tient à remercier MM. Trudeau et Couillard pour avoir soutenu le processus d’approbation d’une manière indéfectible et pour avoir uni leurs efforts et ceux de leurs collaborateurs afin de franchir le dernier obstacle.
Rappelons que l’AECG implique la suppression des droits de douane pour presque tous les produits, soit près de 98 % des droits de douanes entre les deux régions, dès la mise en œuvre de l’accord en 2017. Le traité comporte également d’autres volets concernant, notamment, le commerce des services, l’harmonisation des normes actuelles et futures, l’ouverture des marchés publics, des dispositions sur le droit d’auteur, par exemple le droit de la propriété industrielle, un volet sur le développement durable, l’environnement et le droit du travail. Des reconnaissances de qualifications et de diplômes sont également inclues et rationalisées dans le traité.
Il faut se réjouir de la conclusion de cet accord historique car il ouvre une nouvelle voie pour une prospérité inclusive des deux côtés de l’Atlantique et ce, au bénéfice également de tous les citoyens, tant les travailleurs, que les consommateurs ou les contribuables.
Face à la montée de mouvements protectionnistes partout dans le monde, le message lancé hier par la signature de cette entente historique est des plus importants. Compte tenu de notre situation démographique et du risque conséquent de la baisse de la demande, le Canada ne peut faire autrement que d’ouvrir ses horizons vers des marchés accessibles et accueillants, car la prospérité du Québec et du Canada, à l’avenir, passera encore davantage par les exportations.
Au cours des prochains mois, le CPQ mettra tout en œuvre pour que les entreprises québécoises puissent disposer des ressources et des outils qui leur permettront de partir à la conquête de ces nouveaux marchés, à commencer par ceux contenus dans la récente Stratégie québécoise de l’exportation 2016-2020.