Rapport annuel 2017

Au cours des quelques dernières années, le CPQ s’est fortement concentré sur l’assainissement des finances publiques. Notre insistance en faveur d’une gestion rigoureuse des dépenses publiques a eu gain de cause auprès du gouvernement du Québec, qui a mis en application le principe du « cran d’arrêt » dont nous avions développé le concept et fait la promotion afin d’enrayer l’hémorragie des dépenses publiques et leurs effets sur l’accroissement de la dette. Nous avons travaillé sans relâche à sensibiliser les plus hautes instances au poids des ponctions fiscales sur la masse salariale et à leur impact sur la compétitivité des entreprises, afin que soient prises des mesures pour les geler ou les diminuer. Parallèlement, et grâce à nos interventions soutenues, les toutes dernières règles adoptées dans la mise en oeuvre de la politique sur l’allégement réglementaire devraient porter fruit.

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Engagé comme toujours en faveur de la modernisation du régime de santé et de sécurité du travail, notamment par une participation active aux discussions portant sur une réforme législative éventuelle, et de la législation du travail, le CPQ a réussi par ses représentations à pousser le gouvernement du Québec à réduire les cotisations au Fonds des services de santé (FSS) pour les PME. Il a également occupé une place centrale dans le débat entourant le niveau du salaire minimum, où des compromis ont pu être trouvés, de même que dans le cadre des récentes réformes sur les régimes de retraite privés ou publics, aux paliers municipal, provincial et fédéral.

Le CPQ a également défendu avec vigueur l’importance d’un accès à une main-d’oeuvre abondante ayant les qualifications nécessaires pour assurer la poursuite de la croissance économique ainsi que le développement social du Québec. Il a également pris fait et cause pour une politique sur la réussite scolaire, pour la réintégration des cours d’éducation financière dans le cursus scolaire, pour l’optimisation de l’intégration des immigrants au sein du marché du travail, et pour une meilleure adéquation formation-emploi.

Sur ce dernier aspect, le CPQ a obtenu la préparation d’une Stratégie nationale de la main-d’oeuvre dont il a spontanément développé le concept qu’il a proposé au gouvernement du Québec. Il s’est également positionné comme organisation qui a à coeur l’inclusion et l’intégration des personnes sous-représentées dans le marché du travail – personnes issues des communautés autochtones, souffrant d’un handicap ou ayant des besoins particuliers – en mettant sur pied autant d’initiatives structurantes qui seront déployées au cours des prochaines années.

Sur le plan économique et industriel, le CPQ n’a eu de cesse de démontrer son soutien aux économies régionales et à certaines filières industrielles aux prises avec des difficultés particulières – litiges commerciaux à l’échelle internationale (pensons à l’aéronautique, au bois d’oeuvre, à l’aluminium) –, déficits de notoriété publique (construction, transport des marchandises, ressources naturelles) – ou à la recherche de programmes gouvernementaux adéquats pour leur croissance (secteurs manufacturier innovant, des technologies propres, énergies renouvelables émergentes, sciences de la vie, intelligence artificielle et virage numérique, bioalimentaire).

Enfin, au cours des dernières années le CPQ s’est également impliqué de façon résolue et unique parmi les organisations d’affaires en contribuant activement au dialogue social, avec des partenaires environnementaux et syndicaux, sur le virage vers une économie verte à faible empreinte carbone, afin d’obtenir l’adoption et la mise en place de politiques garantes d’investissements à la hauteur des besoins en matière de mobilité durable, d’efficacité énergétique, de recherche et d’innovation.

L’on doit se réjouir, au regard de la liste des réalisations précédentes, et ce, malgré les effets de la crise de 2008 et les diverses craintes qui ont depuis menacé l’économie mondiale, de constater que le Québec s’en sort aujourd’hui avec une certaine croissance plutôt encourageante. Mais si les signes vitaux de l’économie québécoise font plutôt bonne figure en apparence, on ne saurait s’en satisfaire pleinement car, comme le souligne la dernière édition du Bulletin de la Prospérité du Québec, produit par le CPQ en 2017, plusieurs facteurs structurels n’ont enregistré que très peu d’avancées depuis 2010 par rapport à nos voisins. Sur la base de ces constats et de ses accomplissements, le CPQ a mené une consultation auprès de ses membres en vue de l’élaboration de sa nouvelle plateforme économique 2018-2021.

À la veille de son 50e anniversaire, et à quelques mois d’une élection générale provinciale qui sera suivie l’année suivante d’une élection fédérale, le CPQ a redéfini ses axes d’intervention afin de mieux refléter les problématiques et les enjeux actuels de ses membres. Sa plateforme économique, ambitieuse et inclusive, vise à faire entendre la voix des employeurs du Québec et à maintenir un dialogue social proactif.

Pour finir, j’aimerais souligner la persévérance et le dévouement de l’équipe de la permanence ainsi que le soutien éclairé des membres du conseil d’administration et, en particulier, de son président, Marc‑André Roy, que je remercie énormément de son engagement.

Yves-Thomas Dorval
Président-directeur général

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