Planification de l’immigration 2024-2027 – Des orientations gouvernementales appropriées, mais des ajustements à considérer pour assurer l’équilibre avec les besoins des employeurs

MONTRÉAL, le 11 septembre 2023 – Dans le cadre des consultations du gouvernement du Québec sur la planification de l’immigration pour la période 2024-2027, le  Conseil du patronat du Québec (CPQ) est heureux de contribuer à la réflexion en déposant son mémoire le 11 août.

« Nous saluons les nouvelles orientations présentées par la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration au printemps. Ce que nous partageons aujourd’hui permettra à la société québécoise d’aller encore plus loin afin que l’immigration réponde pleinement aux besoins économiques et aux défis démographiques auxquels nous faisons face. Il faut privilégier l’immigration permanente, s’assurer que le niveau de français requis soit adapté à la réalité, et que l’on accompagne les entreprises qui souhaitent faire de la francisation à l’interne », déclare M. Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

L’immigration permanente, la voie à privilégier

Le CPQ privilégie le scénario 1 au scénario 2, soit d’augmenter graduellement les cibles pour atteindre 60 000 admissions d’ici 2027 et d’admettre en continu les personnes étudiantes étrangères qui déposent une demande de résidence permanente pour le volet « Diplômés du Québec ».

Par ailleurs, nous croyons que les immigrants qui arrivent au Québec doivent avoir tous les outils possibles pour y demeurer et bien s’y intégrer. Dans cet optique, plusieurs solutions sont envisageables. Il faut miser sur une facilitation du processus bureaucratique, qui passe notamment par une coopération avec le gouvernement fédéral.

Il est aussi nécessaire de mettre l’emphase sur l’immigration économique pour tous ses effets positifs sur l’économie et la société québécoise. Le CPQ est ravi que le gouvernement du Québec partage cette vision. Le CPQ ajoute enfin que la notion de capacité d’accueil doit être abandonnée en raison de ses qualités abstraites et peu explicites.

« Nous sommes d’avis que plutôt que de nous questionner sur “la capacité d’accueil du Québec”, nous devrions plutôt nous interroger sur les mesures à prendre pour faciliter l’arrivée et réussir l’intégration des immigrants économiques dont ont besoin les employeurs et nos régions pour prospérer », ajoute M. Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

Le français, un critère important mais des ajustements nécessaires

La langue française est le socle qui caractérise la société québécoise et sa culture. Il est donc important que les immigrants au Québec puissent communiquer en français. Cependant, l’examen linguistique actuel, obligatoire pour les immigrants, est inadapté à une intégration efficace de ceux-ci dans notre société. Le CPQ est d’avis que l’atteinte du niveau 7 exigée est trop élevée, difficilement atteignable pour la plupart des immigrants non francophones et peut aisément devenir un obstacle insurmontable pour les nouveaux arrivants. Le CPQ recommande de façon uniforme pour tous les requérants une connaissance du français de niveau 5 ou plus à l’oral et 4 pour toute exigence linguistique. De plus, l’examen doit refléter le caractère unique du Québec, et non celui de la France.

Enfin, le CPQ souhaite que davantage de soutien soit accordé aux employeurs qui offrent des cours de français en entreprise. En plus d’éviter d’obliger les employés à suivre des formations en soirée ou au détriment de leurs jours de congé, la francisation en entreprise a, de plus, l’avantage d’offrir aux immigrants un niveau de langage et des expressions adaptées à leur vie quotidienne.

« La réforme de l’examen de français que nous proposons s’aligne directement dans une perspective d’amélioration de l’intégration des immigrants au Québec. Cet examen, notoirement difficile, même pour les francophones, doit être réaliste dans l’évaluation des compétences linguistiques des nouveaux arrivants au Québec. Il est toutefois impératif de permettre des exceptions pour le recrutement de certains talents non-francophones dans les secteurs de pointe », affirme M. Denis Hamel, vice-président – Politiques de développement de la main-d’œuvre au CPQ.

Un système qui répond aux besoins du marchés du travail

Le CPQ appuie plusieurs orientations proposées par le gouvernement, spécifiquement au niveau des reconnaissances des compétences, de la régionalisation de l’immigration, de l’intégration à long terme des immigrants et de l’accueil des réfugiés. Additionnellement, il faut rappeler l’importance de répondre aux besoins spécifiques de chacune des régions du Québec par rapport à la régionalisation ainsi que la nécessité de reconnaitre que toutes les catégories d’immigration peuvent répondre aux besoins du marché du travail.

Le mémoire du CPQ est accessible en ligne.

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Source : Danny Lebire
Stratège – Médias sociaux
Conseil du patronat du Québec
[email protected]
Cell. : (438) 820-1466

À propos du CPQ : Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic.

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