La première édition de la Grande semaine des tout-petits est lancée. Jusqu’au samedi 26 novembre, de nombreux partenaires, dont des organismes, des acteurs de la société civile et des ministères, s’unissent afin de placer la petite enfance au cœur des priorités sociétales du Québec.
Parmi les nombreuses initiatives, des acteurs de tous les milieux ont notamment signé la Lettre des grands à chacun des tout-petits qui a été publiée dans les principaux journaux québécois la fin de semaine dernière. Le président-directeur général du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval, fait partie des signataires. Au nom de tous les partenaires de la Grande semaine, je vous invite à la lire et à y apposer, vous aussi, votre signature.
Pourquoi ? Parce qu’offrir des conditions gagnantes à nos tout-petits pave la voie vers une société prospère. Parce que soutenir activement le développement de nos tout-petits ne peut qu’avoir des retombées collectives positives.
Yves-Thomas Dorval a récemment écrit un billet à propos du rôle fondamental de la réussite éducative dans une société aspirant à la prospérité. On ne peut parler d’éducation sans y associer la petite enfance. Or, au Québec, selon des données de l’Observatoire des tout-petits, un enfant sur quatre arrive vulnérable à la maternelle dans au moins un domaine de son développement. Cette proportion grimpe à un sur trois en milieu défavorisé. À l’âge de 3 ans, les enfants de familles défavorisées connaissent 600 mots de moins que les enfants de familles favorisées. Les signaux sont inquiétants et nous avons le devoir d’agir.
Les employeurs peuvent notamment jouer un rôle déterminant en offrant des conditions favorables à leurs employés pour qu’ils puissent pleinement jouer leur rôle de parents. Ce faisant, ils contribueront à retenir leurs employés, diminuer l’absentéisme et améliorer la productivité.
Bien que les chiffres différent quelque peu d’une analyse économique à l’autre (selon la province, l’État, le pays), les spécialistes s’entendent aussi sur le caractère préventif des investissements en petite enfance et sur le fait que chaque dollar investi en vue de donner aux enfants un meilleur départ dans la vie présente un rendement positif.
Le fait de s’investir collectivement pour nos tout-petits génère des bénéfices collectifs, mais rend aussi une économie plus prospère, forte et résiliente. En fin de compte, l’ensemble de la société bénéficie d’effets à long terme favorables quand des communautés s’unissent pour faire mieux et autrement au profit de leurs tout-petits.
Plus nous serons nombreux à nous engager pour améliorer les conditions de vie de nos jeunes enfants, plus nous préparerons adéquatement la génération actuelle et celles du future aux défis de demain.
Soyons Tous pour les tout-petits, spécialement du 20 au 26 novembre 2016. Il en va de notre prospérité collective.
- Pour plus de détails, visitez le www.grandesemaine.com
- En vidéo : des personnalités publiques lisent avec conviction des extraits de la lettre aux tout-petits. À visionner ici.
Texte par :
Jean-Pierre Hotte
Président d’Avenir d’enfants et
Porte-parole de la Grande semaine des tout-petits