En cette Grande semaine des tout-petits, unissons-nous pour affirmer haut et fort que la petite enfance se doit d’être une priorité de société.
Lettre ouverte cosignée par Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du CPQ, publiée le 21 novembre 2019 dans La Presse+.
Actuellement au Québec, environ 530 000 tout-petits grandissent pour devenir ce dont ils rêvent. Archéologues, journalistes, stylistes, vétérinaires… Des parents aimants, des globe-trotteurs, des citoyens engagés, mais ont-ils tous les mêmes chances de développer leur potentiel? Le Québec est-il à la hauteur de leurs besoins? La société en fait-elle assez pour ses petits de 0-5 ans?
Bien que la majorité des tout-petits au Québec se portent bien, ils n’ont pas tous les mêmes chances, dès la naissance, de se réaliser pleinement. La preuve? En août dernier, un enfant sur quatre a fait son entrée à la maternelle avec des vulnérabilités dans au moins un domaine de son développement et ce chiffre grimpe à un sur trois en milieux défavorisés.
Encore aujourd’hui, trop de familles n’ont pas accès à un accompagnement dès la grossesse et trop de parents ont de la difficulté à concilier famille et travail. Trop d’enfants n’ont pas accès à un service éducatif à la petite enfance de qualité; à des soins de santé et des services sociaux adaptés et à des lieux publics sécuritaires pour s’amuser. Trop d’enfants grandissent dans un logement inadéquat. Parce que trop d’enfants n’ont pas les mêmes chances, dès la naissance, de se développer pleinement, c’est tout le Québec qui doit se mobiliser!
En cette Grande semaine des tout-petits, unissons-nous pour affirmer haut et fort que la petite enfance se doit d’être une priorité de société.
Les parents ont assurément un rôle crucial à jouer, mais il serait faux de croire qu’ils sont les seuls. Ce n’est pas un secret; l’environnement dans lequel un enfant grandit a des impacts importants sur sa santé, son développement, sa réussite éducative et tout son parcours de vie. Agir tôt en petite enfance, dès la grossesse, est l’une des conditions essentielles de réussite pour tous les enfants au Québec. La période de 0 à 5 ans étant déterminante pour le développement des tout-petits, les actions posées à ce moment sont susceptibles de contribuer à la formation de bases solides qui serviront à l’enfant, même une fois devenu adulte.
Les mesures collectives en petite enfance font une différence, et pas seulement pour les enfants eux-mêmes! À court et long termes, elles réduisent les coûts des services de santé, sociaux, éducatifs et diminuent le décrochage scolaire. Pensons aussi aux mesures de conciliation famille-travail instaurées dans les entreprises; elles permettent de diminuer l’absentéisme, d’améliorer la productivité et la motivation des employés, en plus de favoriser la diminution du stress parental.
Ensemble, favorisons le bon développement de nos enfants et travaillons à leur offrir les meilleures conditions de vie possible. Puisque nos tout-petits sont les grands de demain, donnons à chacun d’entre eux une chance égale de se réaliser pleinement et de devenir des adultes épanouis.
Collectivement, nous avons le pouvoir d’agir et d’assurer le meilleur départ à chacun de nos tout-petits! Conjuguons nos efforts.
Cette lettre est cosignée par les coprésidentes de la Grande semaine des tout-petits; Lucie Champagne, conseillère stratégique à l’Association québécoise des centres de la petite enfance et Isabelle Lizée, directrice générale du Carrefour action municipale et famille, de même que 47 alliés de Tous pour les tout-petits.
Les alliés de Tous pour les tout-petits
Doreen Assaad, mairesse de Brossard et présidente du Carrefour action municipale et famille
Geneviève Bélisle, directrice générale de l’Association Québécoise des centres de la petite enfance
Zoé Bergeron, coordonnatrice au Réseau québécois pour la réussite éducative
Nathalie Bigras, directrice scientifique de l’Équipe de recherche Qualité des contextes éducatifs de la petite enfance et professeur titulaire, département de didactique, section petite enfance, Université du Québec à Montréal
Nathalie Bondil, directrice générale et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal
Simon Boucher, maire de Sainte-Clotilde-de-Horton et responsable des dossiers jeunesse à la MRC Arthabaska
Kim Boutin, athlète olympique, patinage de vitesse sur piste courte
Élise Boyer, directrice générale de la Fondation Olo
Marie-Eve Brunet Kitchen, directrice générale de la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille
Denis Chouinard, président de l’Association des bibliothèques publiques du Québec
Jean-Marc Chouinard, président de la Fondation Lucie et André Chagnon (Observatoire des tout-petits, Naître et grandir)
Louise Deschâtelets, comédienne et chroniqueuse
Martine Desjardins, directrice générale du Mouvement national des Québécoises et Québécois et chroniqueuse
Daye Diallo, président de Force Jeunesse
Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec
Sonia Ethier, présidente de la Centrale des syndicats du Québec
Alain Fortier, président de la Fédération des commissions scolaires du Québec
Pierre Fortin, économiste et auteur
Christiane Germain, coprésidente Germain Hôtels
Vincent Graton, comédien
Alex Harvey, champion du monde et olympien, ski de fond
Jean-Pierre Hotte, président d’Avenir d’enfants
Jennifer Johnson, directrice exécutive du Réseau communautaire de santé et de services sociaux
Dr Gilles Julien, Fondation du Dr Julien
Amélie Landry, directrice générale du Réseau des centres de ressources périnatales du Québec
Guillaume Landry, directeur général du Bureau international des droits des enfants
Pierre Lavoie, cofondateur du Grand défi Pierre Lavoie
Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Monique Leroux, ex-présidente du Mouvement Desjardins et présidente du conseil d’Investissement Québec
Francine Lessard, directrice générale du Conseil québécois des services éducatifs à la petite enfance
Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux
Noémie Montminy, doctorante, observation et mesure du développement de l’enfant en contextes éducatifs de l’Université Laval
David Morley, président et chef de la direction d’UNICEF Canada
Laura O’Laughlin, vice-présidente de Groupe d’analyse et une des fondateurs de l’Institut des générations
Jean-François Parenteau, maire de Verdun
Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador
Dr Éric Poulin, président de l’Ordre des optométristes du Québec
Marie Rhéaume, directrice générale du Réseau pour un Québec Famille
Marie-Josée Richer, cofondatrice de Prana
Maryse Rondeau, présidente de l’Association d’éducation Préscolaire du Québec
Jean-Louis Roy, président et directeur général de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Caroline Schindler, coordonnatrice des Instances régionales de concertation en petite enfance
Marjolaine Sioui, directrice générale de la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador
Kim St-Pierre, olympienne (gardienne de but), Gestionnaire du développement des affaires BOKS Canada
Sandrine Tarjon, directrice de l’Association des haltes garderies communautaires du Québec
Gisèle Tassé-Goodman, présidente du Réseau FADOQ
Guillaume Vermette, clown humanitaire
Raymond Villeneuve, directeur général du Regroupement pour la Valorisation de la Paternité
Dr Stanley Vollant, président et fondateur de Puamun Meshkenu