Le développement des régions et tous les enjeux qui gravitent autour de celui-ci ont donné du fil à retordre, depuis plusieurs années, aux différents gouvernements qui se sont succédé et ne manquent pas d’être un des thèmes traités par plusieurs partis politiques actuellement en campagne.
Une étude portant sur les coûts sociaux externes du transport routier sur la Côte-Nord a récemment été rendue publique par la Sodes. Les coûts sociaux externes sont les frais engendrés par les usagers mais supportés par l’ensemble de la société. Ils incluent les dépenses associées aux accidents routiers, à la pollution (émission de gaz à effet de serre), à l’entretien de la route, à la congestion et au bruit.
L’analyse porte plus particulièrement sur la route 138 entre Tadoussac et Sept-Îles, soit une section de 426 km qui constitue la presque totalité (88 %) du trafic dans la région. Annuellement, ce sont de 150 000 à 250 000 camions qui circulent entre Tadoussac et Baie-Comeau et de 125 000 à 150 000 entre Baie-Comeau et Sept-Îles, soit, respectivement de 15 à 25% et de 25 à 30% du trafic total annuel.
Selon les résultats de l’étude, le transfert du mode routier au mode maritime permettrait, à l’État, des économies de 33,7 millions de dollars par an.
En région, à l’instar des usagers et résidants de la route 138, le développement du transport maritime améliorerait sensiblement les conditions de vie des locaux en réduisant la congestion routière, les accidents, la pollution, les travaux d’entretien de la route et le bruit subit par les résidents.
Le transfert au mode maritime permettrait la création d’emplois permanents, variés et bien rémunérés, lesquels associés à la qualité de vie constituent des facteurs d’attraction et de rétention des populations.
Une option qui, incontestablement, redynamiserait les régions et soutiendrait leur prospérité.