Est-ce que la poursuite d’une certaine utopie culturelle n’est pas en soi un geste politique ?

La prospérité et l’essor de notre société passent par l’affirmation de la nécessité de l’art et de la culture. En effet, les effets bénéfiques des arts attestent que chaque geste créatif audacieux est lié à des changements survenus dans la conscience humaine et annoncent des mutations profondes dans l’infrastructure socio-économico-politique sur laquelle se construit notre monde.Aujourd’hui, notre simple existence fait partie de cet écosystème dans lequel des valeurs comme la solidarité et la conscience collective tendent à se substituer au mieux-être individuel. L’art développe donc une attitude critique productive, source inépuisable de changements et de métamorphoses. Sans une attitude critique, le plaisir artistique est impossible.

La metteure en scène de réputation internationale Arianne Mnouchkine parlait de traiter le théâtre comme un véritable art de combat basé sur le collectif. Qui dit collectif dit diversité des cultures, métissage des disciplines, maillage générationnel. C’est là où nos dirigeants se doivent de participer à cet élan global qui fait que tout en reconnaissant l’expérience des artistes et créateurs qui ont érigé les cathédrales de la création, on laisse entrer la jeunesse montante par la grande porte en leur confiant des premiers rôles qui leur permettent d’exprimer avec fracas leur audace, leur passion, leur vision. Ces valeurs doivent être considérées comme des règles d’or car on peut y trouver une prospérité intellectuelle et matérielle qui nous permet d’apprendre l’histoire pour mieux concevoir l’avenir.

Une nouvelle politique culturelle est en pleine gestation et le renouvellement d’une politique québécoise de la jeunesse est en marche. Ce n’est pas un hasard mais un signe du destin qui guette une société en pleine évolution qui se cherche encore des utopies pour mieux rêver le présent.

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