Organismes variés, entreprises et individus ont tous besoin d’un coffre à outils bien garni pour être visibles et crédibles, se développer, se réaliser et prospérer.
Plusieurs outils indispensables ont fait leurs preuves en matière d’acquisition de connaissances, de savoir-faire, de capacité à relever des défis, à remplir ses mandats ou à avoir une solide réputation. D’expérience, je pense particulièrement à l’établissement de relations diversifiées et complémentaires, à la formation continue, à la quête de visibilité et à la confiance en soi.
Pour bâtir ou propulser sa carrière, bonifier sa réputation et parvenir à la prospérité, il importe de savoir bien s’entourer. Une priorité, malheureusement trop négligée, consiste à s’investir stratégiquement dans la création d’un réseau de relations où l’information circule généreusement, réseau qui supplée à nos lacunes, nous pousse à sortir de notre zone de confort, à être visible et valorisé par les mises en contacts et par des recommandations.
Plusieurs organisations existent pour aider les individus et les entreprises à s’outiller plus rapidement et plus efficacement. Certaines d’entre elles offrent aux femmes-membres un puissant réseau d’entraide et des outils ciblés qui favorisent la réduction des inégalités structurelles en emploi et la réalisation de leur plein potentiel.
L’Indice entrepreneurial québécois
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, réalisé en 2013 par la Fondation de l’entrepreneurship en collaboration avec la Caisse de dépôt et placement du Québec et Léger Marketing, révèle que la proportion des femmes propriétaires d’entreprises progresse continuellement passant à 9,7 % comparativement à 5,5 % en 2009. Mais au Québec, seulement 21,4 % des propriétaires québécois- incluant les femmes- sont actifs dans le reste du Canada (RDC) et 12,3 % transigent sur les marchés internationaux.
Connaissant l’importance des échanges internationaux comme élément moteur de l’activité économique, le Réseau des Femmes d’affaires du Québec a décelé un potentiel de croissance exceptionnel pour les dirigeantes d’entreprises. Il leur permet depuis quatre ans d’accéder au marché des sociétés publiques et privées canadiennes et internationales dotées d’un programme d’approvisionnement diversifié. Comme initiative gagnante, la création d’un lieu de rencontre et de partage de l’information, où les deux parties tissent des relations, participent à des panels et des maillages pour mieux connaître ce que chacune peut apporter à l’autre et où les dirigeantes voient leur précieux taux de crédibilité augmenter chez les partenaires. Cde plus, ces femmes d’affaires témoignent de leurs efforts et de leurs succès, se solidarisent et réalisent que le succès de l’une ne nuit pas au succès de l’autre. La 3e Conférence Cap vers la réussite du 11 mai jouera ce rôle de réseautage participatif dans une perspective de prospérité individuelle et de groupe.
En 2016, on se demande encore si les femmes sont prêtes à siéger aux conseils d’administration ou à occuper des postes de direction. Pourtant des articles tous médias confondus, des panels et des conférences, les présidences de campagne de financement et autres activités, mettent en évidence des femmes d’affaires compétentes et influentes, au savoir-être exemplaire, capables de prendre des risques et… audacieuses. Un autre outil éprouvé, bien qu’encore sous-exploité par les femmes, c’est la participation aux concours d’excellence qui contribuent à leur rayonnement, dévoilent et soutiennent des modèles inspirants et crédibles. En seize ans d’existence, les centaines de candidatures soumises au concours Prix Femmes d’affaires du Québec nous ont permis de constater la baisse du nombre de femmes timides, se disant prétentieuses de se mettre en valeur ou trop occupées pour rédiger un dossier, et de sentir l’éveil des femmes à l’importance de s’approprier leur marketing personnel, à s’affirmer pour elle-même et leur entourage. Nos outils de communications joints à ceux des partenaires de près de 400 finalistes, de leur entourage ainsi que des médias surmultiplient la visibilité de ces femmes exceptionnelles et par association, de leurs employeurs et de leurs entreprises. Puissant incitatif, qui amène plus de femmes à s’inscrire à des concours!
Pour accéder aux marchés, aux conseils d’administration et aux postes de direction, il importe d’être non seulement connues, mais reconnues. Nous sommes nombreux à croire que les réalisations probantes et le rayonnement de ces femmes d’affaires bien outillées contribuent à la réduction de plusieurs types d’inégalités dans leurs secteurs d’activité respectifs et à l’implantation de pratiques innovantes, un moteur concret de prospérité.
[1] FONDATION DE L’ENTREPRENEURSHIP (2013), Indice entrepreneurial québécois, présenté en collaboration avec la CDPQ et Léger Marketing, page 13