«Certaines mesures intéressantes, mais déception quant au maximum d’immigration envisagé», selon le CPQ

Montréal, le 30 octobre 2019 – Le CPQ (Conseil du patronat du Québec) accueille avec intérêt plusieurs des mesures annoncées ce matin par le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) concernant les politiques d’immigration, tout en déplorant que le niveau maximum de l’immigration ne soit pas plus ambitieux. Ayant été identifié comme solution complémentaire essentielle à la rareté de main-d’œuvre qui caractérise le paysage québécois depuis quelques années, le niveau maximum d’admission de l’immigration économique nécessite d’être rehaussés davantage.

Niveau d’admission en immigration

Même si le niveau maximum d’admission en immigration est rehaussé par rapport en 2019, il demeure le même par rapport au projet soumis par le gouvernement lors des consultations publiques sur la planification de l’immigration pour la période 2020-2022 qui ont eu lieu en août dernier. « Nous nous interrogeons sur le réel impact des consultations publiques alors que le gouvernement maintient essentiellement son orientation préalable. Les employeurs avaient tour à tour réclamé une hausse de l’immigration économique afin de répondre aux besoins. Force est de constater que le gouvernement n’a pas pris en considération les recommandations formulées », affirme Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du CPQ. « Évidemment, le maximum pourrait être différent si le gouvernement fédéral accepte de modifier les proportions entre l’immigration humanitaire et l’immigration économique. »

Programme de l’expérience québécoise

La fin du moratoire sur le Programme de l’expérience québécoise (PEQ) pour les diplômés est une bonne nouvelle pour les employeurs. « Les candidats ayant étudié au Québec ont une meilleure connaissance du marché du travail et des habitudes de travail, et leur intégration en emploi en est grandement facilitée. De plus, le fait de mieux arrimer les diplômés aux besoins du marché du travail – en réservant le PEQ aux secteurs en demande et en l’élargissant aux programmes diplômants de courte durée – contribuera à accroître le nombre de personnes qualifiées en cette période de rareté de main-d’œuvre », poursuit M. Dorval.

Test de français

L’introduction du niveau 7 (français intermédiaire avancé) pour les candidats immigrants provenant du PEC et les membres de leur famille âgés de plus de 18 ans préoccupe le CPQ. Bien que nous reconnaissions que la connaissance du français comme langue de travail soit essentielle, la connaissance aussi pointue de notre langue, surtout pour les conjoints et conjointes, risque de priver les entreprises québécoises de travailleurs et travailleuses qui envisageaient de s’y établir à long terme. Le fait d’élargir ce même niveau à l’ensemble des membres d’une famille de plus de 18 ans risque de constituer une embuche additionnelle qui priverait en plus le Québec d’une certaine diversité migratoire.

Programme des immigrants investisseurs pour l’aide aux entreprises

Le CPQ déplore le moratoire sur le programme des immigrants investisseurs. Même s’il ne représente qu’une faible part de nos immigrants, ce programme permettait notamment de financer le programme PRIIME (Programme d’aide à l’intégration des immigrants et des minorités visibles en emploi) qui aidait bon nombre de personnes à intégrer le marché du travail. Le gouvernement se prive ainsi de sommes importantes destinées à accompagner en emploi les immigrants et les minorités visibles, ce qui n’est certainement pas la chose à faire en cette période de rareté de main-d’œuvre.

Par ailleurs…

« Notons que depuis plus d’un an, le CPQ demande des modifications à la grille de sélection du Programme régulier des travailleurs qualifiés en ce qui a trait notamment aux critères de pondération attribués quant au niveau de français requis et à la scolarisation exigée. Nous aurions espéré que, lors de cette présente annonce, ces critères fassent l’objet d’un allègement », conclut M. Dorval.

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Source : Nadine Légaré
Conseillère principale – Communications et relations médias
Conseil du patronat du Québec
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À propos du CPQ : Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs de toutes tailles issus des secteurs privé et parapublic.

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