Aéronautique
Le CPQ attend toujours un signal clair de la part du gouvernement fédéral quant à son intention de soutenir le secteur aéronautique, notamment en accordant une aide à Bombardier comme celle annoncée par le gouvernement du Québec. Rappelons que l’entreprise québécoise contribue à elle seule pour 12,4 milliards $ au PIB du Canada, soit 0,7%, soutient plus de 60 000 emplois et engendre près de 1,3 milliard $ en revenus d’impôts.
« Le secteur aérospatial est hautement névralgique pour la prospérité et la compétitivité globale du Canada, et Bombardier en est la pierre angulaire. Les investissements dans ce fleuron sont aussi nécessaires qu’ils l’étaient en 2009 pour un plan de sauvetage de l’industrie automobile. L’engagement du gouvernement fédéral est donc stratégique si l’on veut véritablement donner des ailes au projet structurant de la Série C, aussi capital pour l’essor de l’industrie aérospatiale que pour l’économie du Canada tout entier », affirme Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.
Infrastructures
Bien que le CPQ ait accueilli favorablement l’intention du gouvernement fédéral d’investir dans les infrastructures, il a aussi rappelé l’importance de ne pas s’enliser dans des déficits structurels et de prôner plutôt des politiques soucieuses de léguer aux générations futures un pays prospère et en bonne santé financière.
« Aucun montage financier de grands projets d’infrastructures n’a été porté à notre attention depuis le dépôt du dernier budget au Québec. Il faut que les investissements prévus au chapitre des infrastructures se matérialisent sans délai inapproprié. Parallèlement, il faudra que le gouvernement se dote d’un véritable plan de retour à l’équilibre budgétaire », souligne M. Dorval.
À cet effet, le CPQ remarque, par exemple, que le gouvernement fédéral aurait pu compléter le financement nécessaire pour un projet porteur pour la région de Montréal et l’ensemble de notre économie, comme celui du système léger sur rail électrique présenté par la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Législation du travail
Le CPQ se questionne, par ailleurs, sur les concessions d’Ottawa en matière de législation du travail, notamment concernant des projets comme le PL C-4, qui remet en cause des principes qui sont pourtant les reflets d’une saine démocratie et d’une vraie transparence syndicale. Ce projet de loi propose notamment l’abolition du vote au scrutin secret obligatoire dans le processus d’accréditation (et de révocation d’accréditation) syndicale pour les travailleurs qui relèvent de la juridiction fédérale; ainsi que l’abolition de l’obligation pour les syndicats de dévoiler leurs états financiers et l’usage qu’ils font des cotisations de leurs membres.
De plus, le CPQ est inquiet des nouvelles orientations du gouvernement pour le Régime de pensions du Canada (RPC) d’autant plus qu’il avait décidé de reculer l’âge de la retraite de 67 à 65 ans, ces décisions ayant certainement des impacts nuisibles sur l’économie canadienne.
Rayonnement du Canada à l’international
Le CPQ retient toutefois certains bons coups concernant l’image du Canada à l’international, et veut souligner les efforts déployés par le ministre des Affaires étrangères, l’honorable Stéphane Dion, de même que par la ministre du Commerce international, l’honorable Chrystia Freeland, particulièrement en ce qui a trait à l’Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne. Par contre, il attend du gouvernement qu’il se montre davantage actif sur les dossiers économiques internationaux, tels que celui du bois d’œuvre.
Compétitivité des entreprises
Le gouvernement semble avoir oublié que la vigueur de l’économie canadienne repose sur la compétitivité de ses entreprises. Tel que souligné lors du dépôt du budget fédéral, l’absence de mesures pour les entreprises visant l’amélioration de leur compétitivité et l’allègement administratif et réglementaire inquiète grandement les employeurs du Québec. De surcroit, la bonification annoncée de l’assurance-emploi aura pour effet de ralentir la diminution prévue des cotisations sur la masse salariale, ce qui se répercutera directement sur l’agilité financière des entreprises. Le CPQ aurait également souhaité voir des démarches visant l’assouplissement des mesures pour les travailleurs étrangers temporaires ainsi que des interventions axées davantage sur l’accroissement de l’investissement privé – plutôt que des dépenses du secteur public.
« À la fin de cette première session parlementaire, à l’exception de certains dossiers mentionnés plus haut, nous constatons que les politiques d’Ottawa ciblent davantage certaines clientèles mais pas tellement les entreprises, alors que celles-ci contribuent à la création de richesse au bénéfice de toute la population. À ce titre, il est nécessaire de renforcer l’économie canadienne de façon durable, en encourageant des investissements qui permettent une relance de certains secteurs névralgiques. Les entreprises et les employeurs doivent faire partie de l’équation, ils sont des partenaires incontournables de la prospérité pour tous les Canadiens », de conclure, M. Dorval.
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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.
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Camilla Sironi
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