Le Québec en fait-il assez pour ses tout-petits?

Faisons du Québec un exemple à suivre en matière de petite enfance. N’y a-t-il pas plus beau et plus porteur projet de société que d’accompagner nos tout-petits à chaque étape de leur vie pour qu’ils deviennent des citoyens accomplis et engagés ? C’est à notre portée !

Lettre d’opinion cosignée par le PDG du Conseil du patronat du Québec, Yves-Thomas Dorval, publiée dans La Presse+ le 20 novembre 2018 et sur le site du Devoir le 21 novembre 2018

Au Québec, on compte près de 540 000 tout-petits. Dans quelles conditions de vie grandissent ces enfants de 0 à 5 ans ? Sommes-nous à la hauteur de ces tout-petits qui seront les grands de demain ? La majorité d’entre eux se portent bien et vivent dans un environnement propice à leur développement. Néanmoins, plusieurs vivent encore des situations difficiles.

Une mobilisation sans précédent pour faire de la petite enfance une priorité au Québec est déjà en branle et bien vivante, mais est-ce assez quand l’on sait qu’aujourd’hui un peu plus d’un enfant sur quatre est vulnérable à la maternelle dans au moins un domaine de développement ?

Ce sont beaucoup trop de petits citoyens qui sont laissés pour compte. L’impact des difficultés vécues par chacun de ces tout-petits dès la petite enfance, une période particulièrement importante, est bien réel. Les répercussions sur leur santé, leur bien-être et leur bon développement pourraient persister dans le temps et influencer les adultes qu’ils deviendront.

Mais nous pouvons y remédier.

Ensemble, nous avons le pouvoir d’agir et d’assurer un avenir plus prometteur à chacun de nos tout-petits. Voilà un excellent moyen de réduire les inégalités sociales, ici, au Québec.

Sachant que chaque dollar supplémentaire investi dans l’éducation à la petite enfance peut rapporter 6 $ en bénéfices économiques, selon le Conference Board du Canada, pourquoi ne pas investir dans ce placement à très haut rendement ?

Un meilleur départ dans la vie pour les tout-petits favorise notamment une plus grande réussite éducative et une meilleure santé physique et mentale à l’âge adulte. Agir tôt, c’est offrir les meilleures conditions afin que tous les enfants du Québec développent leur plein potentiel et fassent bénéficier le Québec de leurs talents. Il n’y a aucun doute : investir collectivement en petite enfance, en commençant dès la grossesse, a des retombées positives des années durant, et ce, à tous les niveaux.

Alors que la Grande semaine des tout-petits bat son plein, l’occasion est toute désignée pour réfléchir collectivement aux mesures à prendre afin que tous nos enfants démarrent dans la vie avec les mêmes chances : les meilleures chances.

Nous avons fait le choix de nous mobiliser afin de faire de la petite enfance une priorité.

Les leviers nous permettant d’offrir un meilleur départ aux tout-petits sont multiples. Que l’on pense aux services pour accompagner les parents dès la grossesse, à des services de garde éducatifs de qualité pour tous, aux actions des différents milieux pour favoriser la transition entre les services de garde et le milieu scolaire, à une meilleure conciliation famille-travail, à des logements abordables, à des milieux de vie de qualité, ou encore à des services sociaux et des soins de santé accessibles, il est possible d’agir maintenant et de faire encore mieux pour nos enfants.

Faisons du Québec un exemple à suivre en matière de petite enfance. N’y a-t-il pas plus beau et plus porteur projet de société que d’accompagner nos tout-petits à chaque étape de leur vie pour qu’ils deviennent des citoyens accomplis et engagés ? C’est à notre portée !

Ensemble, faisons grandir le Québec ! Soyons tous pour les tout-petits.

Les alliés de Tous pour les tout-petits :

Geneviève Bélisle, Association québécoise des centres de la petite enfance ; Zoé Bergeron, Réseau des instances régionales de concertation (IRC) sur la persévérance scolaire et la réussite éducative du Québec ; Nathalie Bondil, Musée des beaux-arts de Montréal ; Louise Boucher, Réseau des Centres de ressources périnatales du Québec ; Simon Boucher, maire de Sainte-Clotilde-de-Horton et représentant MAE à la MRC Arthabaska ; Hélène Bourgeois-Leclerc, comédienne ; Geneviève Brouillette, comédienne ; Lucie Champagne, conseillère stratégique à l’Association québécoise des centres de la petite enfance ; Jean-Marc Chouinard, Fondation Lucie et André Chagnon ; Louisane Côté, Fédération québécoise des organismes communautaires Famille ; Martin Damphousse, Carrefour action municipale et famille ; Simon De Baene, GSoft ; Louise Deschâtelets, comédienne et chroniqueuse ; Martine Desjardins, Mouvement national des Québécoises et Québécois ; Daye Diallo, Force Jeunesse ; Yves-Thomas Dorval, Conseil du patronat du Québec ; Maurice Dupont, Réseau FADOQ ; Sonia Ethier, Centrale des syndicats du Québec ; Rosannie Filato, conseillère de la Ville de Montréal, district de Villeray ; Alain Fortier, Fédération des commissions scolaires du Québec ; Pierre Fortin, économiste et auteur ; Jean-Pierre Gagnier, Ph. D., département de psychologie de l’Université du Québec à Trois-Rivières ; Vincent Graton, comédien et chroniqueur ; Catherine Haeck, Ph. D., département des sciences économiques de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal ; Jean-Pierre Hotte, Avenir d’enfants ; Jennifer Johnson, Réseau communautaire de santé et de services sociaux ; Dr Gilles Julien, Fondation du Dr Julien ; Joé Juneau, Programme de développement hockey-école ; Ève Lagacé, Association des bibliothèques publiques du Québec ; Guillaume Landry, Bureau international des droits des enfants ; Pierre Lavoie, Grand défi Pierre Lavoie ; Michel Leblanc, Chambre de commerce du Montréal métropolitain ; Elsie Lefebvre, La Ruche Montréal ; Monique Leroux, Investissement Québec ; Francine Lessard, Conseil québécois des services éducatifs à la petite enfance ; Jacques Létourneau, Confédération des syndicats nationaux ; Paul Lewis, Ph. D, École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal ; Isabelle Lizée, directrice générale du Carrefour action municipale et famille ; Maxim Martin, humoriste et chroniqueur ; David Morley, UNICEF Canada ; Myriam Nadeau, conseillère à la Ville de Gatineau, district de Pointe-Gatineau ; Laura O’Laughlin, Goupe d’analyse et Institut des générations ; Olya Ovtchinnikova, Comité olympique canadien ; Jean-François Parenteau, maire de l’arrondissement de Verdun ; Caroline Perreault, GIRO ; Ghislain Picard, Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador ; Dr Alain Poirier, médecin spécialiste en santé publique ; Julie Poissant, Ph. D., département d’éducation et de formation spécialisées de l’Université du Québec à Montréal ; Marie Rhéaume, Réseau Québec Famille ; Jean-Louis Roy, Bibliothèque et Archives nationales du Québec ; Marjolaine Sioui, Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador ; Nibisha Sioui, Ph. D., Wendat, membre de la nation Anishinabe, psychologue clinicienne et communautaire ; Tanya Sirois, Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec ; Kim St-Pierre, BOKS Canada ; Alexandre Taillefer, XPND Capital ; Sandrine Tarjon, Association des haltes-garderies communautaires du Québec ; Diane-Gabrielle Tremblay, Ph. D., École des sciences administratives, TELUQ ; Fabrice Vil, Pour 3 points ; Raymond Villeneuve, Regroupement pour la valorisation de la paternité.

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