La filière bois au Québec : une source de richesse collective à valoriser et à développer

Chronique d’Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du Conseil du patronat du Québec


49e Parallèle, p. 8-9 – 1er mai 2014

En novembre dernier se tenait, à Saint-Félicien, le Rendez-vous national de la forêt québécoise, en compagnie de différentes personnalités politiques, dont la première ministre du Québec, Mme Pauline Marois, la ministre des Ressources naturelles, Mme Martine Ouellet, et l’adjoint parlementaire de la ministre pour les dossiers reliés à la forêt, M. Denis Trottier, ainsi que de nombreux partenaires des milieux économique, de l’industrie forestière, des travailleurs et des groupes environnementaux.

Ce vaste forum visait, notamment, à dégager certains consensus autour d’une vision commune du développement de la filière bois au Québec et identifier les actions à poser à court et à long termes, à la fois pour valoriser cette ressource naturelle et pour faire en sorte que le secteur forestier québécois occupe une place de chef de file de l’économie verte grâce à des entreprises innovantes et concurrentielles.

L’industrie forestière québécoise, faut-il le rappeler, a été passablement éprouvée au cours des dernières années, entre autres par la situation économique mondiale et la baisse de la demande relative à certains produits du bois à l’échelle internationale. Ce qui a nui de façon importante à son rayonnement.

Pourtant, par l’abondance des ressources forestières sur le territoire québécois, l’industrie est intrinsèquement liée à l’histoire du Québec et elle a su évoluer au fil du temps. Ayant été et étant toujours névralgique pour le développement économique de la province, elle a développé une expertise reconnue à l’échelle internationale et contribué à former une main-d’œuvre des plus compétentes, en plus de redonner aux coffres de l’État des revenus substantiels permettant à ce dernier de financer ses différents services et programmes sociaux.

Pour le Conseil du patronat, comme pour le milieu économique du Québec de façon générale, c’est pourquoi il est impératif que des mesures concrètes soient appliquées rapidement afin de maintenir un environnement d’affaires propice aux investissements dans le secteur forestier, que ce soit en matière d’accès à la ressource, de coûts d’exploitation, de fiscalité globale ou de réglementation.

De notre point de vue, il est essentiel, par ailleurs, que le développement responsable et durable des abondantes ressources forestières au Québec repose sur un juste équilibre entre, d’une part, les impératifs reliés à la croissance de l’industrie en ce qui touche au développement économique et social, et, d’autre part, les considérations relatives à la protection et à la préservation de l’environnement.

Maintenant que le Rendez-vous national de la forêt québécoise est terminé, le temps est donc venu pour le gouvernement et l’ensemble des partenaires de joindre la parole aux actes et de donner suite aux engagements pris lors de ce forum afin de valoriser et développer davantage la filière bois. Et ce, tout en n’oubliant pas, bien sûr, de miser également sur la diversité et la complémentarité qu’offre le Québec en matière de ressources naturelles et énergétiques.

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