Réduire les inégalités crée de la prospérité (partie 2)

Les inégalités nuisent à tout le monde, les riches comme les pauvres, les urbains comme les ruraux, les hommes comme les femmes, les jeunes autant que les vieux. Voici la seconde partie du texte
Réduire les inégalités crée de la prospérité
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Prise de conscience

Un collectif de fondations philanthropiques, dont la Fondation Lucie et André Chagnon, a fait sienne cette demande que l’État mesure l’effet de ses politiques sur les inégalités. Une demi-journée de réflexion, animée par l’INM, a permis, en avril dernier, de faire avancer la discussion à ce sujet[1].

De son côté, l’INM a développé une méthodologie et l’a appliquée aux budgets provincial et fédéral 2015 afin de mesurer l’effet de ces budgets sur les inégalités. Dans les deux cas, l’effet est négatif[2] ; globalement les mesures qui y sont contenues contribueront à élargir les écarts entre les riches et les pauvres, entre les riches et la classe moyenne ou entre la classe moyenne et les plus pauvres de la société.

L’INM vient de publier un ouvrage intitulé : Les inégalités, un choix de société ?, qui brosse un tableau complet des apprentissages que nous avons faits depuis la parution, en 2011, dans L’état du Québec, d’un dossier démontrant que, malgré les efforts réels qui ont été faits, les inégalités augmentaient au Québec également.

Les politiques publiques et fiscales sont cruciales pour réduire les inégalités. Seulement 22 % des Québécois sont prêts à payer plus d’impôt pour réduire les inégalités, révèle toutefois notre sondage. Et nous avons observé une disparité dans la perception du problème entre les classes sociales : 66 % à 78 % de ceux qui gagnent moins de 100 000 $ appuient la réduction des inégalités contre 50 % seulement pour les revenus supérieurs.

Mais la création d’emplois de qualité, le développement local, la responsabilité sociale des entreprises, l’investissement responsable, le syndicalisme et bien d’autres actions de la société civile sont des actions tout aussi importantes.

On sous-estime les inégalités

Il faut dire, comme le révèle une enquête menée par l’Institut Broadbent (dont les résultats pour le Québec ont été dévoilés le 30 septembre, lors de l’Assemblée générale de l’INM, à l’occasion du lancement d’une vidéo interpellant les partis politiques fédéraux en campagne électorale), que les Québécois, ainsi que les Canadiens, sous-estiment les inégalités de richesse dans leur pays.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le centre de documentation créé par l’INM sur ce thème depuis trois ans sur le web. Il s’agit du plus important centre de documentation en ligne sur le sujet en langue française au monde : http://inm.qc.ca/blog/documentation/ ainsi que le Mirador des inégalités, le blogue de notre analyste Nicolas Zorn http://inm.qc.ca/blog/donnees-statistiques-lage-des-tenebres/.

[1] http://inm.qc.ca/blog/lettre-ouverte-inegalites-sociales/

[2] http://inm.qc.ca/blog/bulletins-budgets-2015/

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