Reconnaissance : si simple et pourtant si importante!

Les études le démontrent : 80 %(1) des employés déclarent être plus motivés et travailler plus quand ils se sentent appréciés dans leur travail, et 38 %(2) des milléniaux aimeraient voir cette pratique s’améliorer dans leur entreprise. Pourtant, peu d’entreprises l’ont intégré réellement dans leurs pratiques de gestion.

Mais de quoi s’agit-il ? De reconnaissance, tout simplement.

Mais, dites-vous peut-être, on reconnait déjà nos employés ! On dépense des sommes astronomiques pour la fête de Noël, on fait tirer de beaux prix, on souligne les années de services et les anniversaires de naissance avec des cadeaux, on a même acheté une table de ping-pong à mettre dans la salle des employés… La reconnaissance : on coche la case, c’est fait !

On constate que le concept de reconnaissance au travail est encore souvent assimilé à celui de récompense, alors qu’il fait référence plutôt à la connaissance et la « reconnaissance » des besoins et des particularités des individus au travail et au fait d’encourager les efforts plus importants ou sur une plus longue période.

Mais pourquoi les entreprises et les gestionnaires en sont-ils encore à récompenser plutôt qu’à reconnaitre ? Quelques pistes de réponses : la peur de perdre du pouvoir face à leur équipe, de se montrer vulnérable, le manque de temps, la méconnaissance d’autrui, la peur de générer de la jalousie, la crainte que la reconnaissance génère un sentiment de valeur chez l’employé qui se traduirait par une demande d’augmentation salariale et la difficulté à interagir avec autrui.

La culture dans laquelle plusieurs organisations évoluent n’est pas étrangère à ces freins. On s’attend qu’un gestionnaire soit le maître d’œuvre de son équipe, qu’il ait la réponse aux questions, qu’il exerce une autorité sur son équipe, et dans ce contexte la relation de proximité nécessaire à la reconnaissance authentique peut paraître difficile à établir.

Pourtant, nous sommes confrontés à l’arrivée de nouvelles générations dans les milieux professionnels, qui sont plus sensibles aux pratiques régulières de rétroaction positive que la génération des parents et des grands-parents. Ils s’attendent plus à une reconnaissance constante et en temps réel de leur travail, et ce, autant de leur gestionnaire que de leurs collègues.

Alors, ne vous contentez pas juste d’instaurer un programme de reconnaissance : faites place à une véritable culture de reconnaissance. Faites de vos gestionnaires des intégrateurs de talents, qui savent remercier pour un travail bien fait et reconnaitre les forces chez l’autre sans se sentir pour autant diminués dans les leurs, qui facilitent la transmission du savoir, qui savent écouter et invitent à la participation. Encouragez la reconnaissance entre collègues, tout simplement à travers des remerciements, des félicitations et la mise en valeur régulière des bons coups. Votre entreprise y gagnera immanquablement !

Par Caroline Bourbeau, conseillère régionale – Centre-du-Québec – Partenaire services RH


Caroline Bourbeau

Notes

1. Glassdoor.com
2. Étude de Aon Hewitt

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