Le défi d’innovation des commerces de détail

Aujourd’hui, les commerçants québécois font face à plusieurs défis pour assurer la continuité de leurs commerces. Ils doivent, par exemple, innover en utilisant davantage les nouvelles technologies pour rejoindre leur clientèle cible.

Innover, selon Léopold Turgeon, président-directeur général du Conseil québécois du commerce détail (CQCD), c’est de voir et faire les choses autrement et mieux que les concurrents pour répondre aux besoins et attentes des clients. C’est en quelque sorte les écouter davantage et les suivre là où ils sont.

Je trouve qu’il a tout à fait raison. Je ne peux m’empêcher de penser à mon père qui se spécialise dans la vente et la réparation d’aspirateurs, ainsi que dans l’aiguisage de patins, ciseaux et couteaux. Il possède son commerce depuis plus de 30 ans et fait partie de ces commerçants qui n’utilisent pas encore les nouvelles technologies pour assurer leur avenir. Malgré le fait qu’il réussit à se démarquer de sa concurrence par le service à la clientèle exceptionnel qu’il donne à ses clients, il est encore résistant à apporter de grands changements afin d’assurer la continuité de son commerce.

Le commerce en ligne, dont la croissance augmente de 20 % à 25 % chaque année, serait une belle façon d’y parvenir, à mon avis.

« Les commerçants doivent développer leurs communautés en ligne. Ils doivent aussi offrir à leurs clients une expérience unique avant et après la vente », mentionne M.Turgeon en me partageant l’exemple la Boutique Vickie, située à Saint-Georges-de-Beauce, qui réussit très bien à faire des ventes grâce à Facebook. « Elle a su s’adapter rapidement aux nouvelles réalités, ajoute-t-il. »

Un autre cas qui démontre l’importance de s’adapter est celui de Fabienne Camilleri, la propriétaire de la boutique Maman Autrement, à Saint-Bruno-de-Montarville. Elle me confiait dernièrement que l’immeuble où se situe son commerce avait pris en feu. « Nous avons survécu grâce à notre importante base de données de notre infolettre. Elle nous a permis d’informer et de garder notre clientèle avec une forte présence dans les médias sociaux. Notre boutique en ligne nous a aussi permis de pouvoir continuer à servir nos clients et à remédier du mieux possible à la perte totale de nos locaux. Et ce, contrairement à d’autres locataires de l’immeuble qui n’avaient aucune présence sur le Web.

Rappelons que la contribution des commerces de détail au Québec profite à tous les Québécois. Cette industrie a, entres autres, connu l’une des plus fortes croissances dans l’économie du Québec au cours des dix dernières années. Notre confiance, en tant que consommateurs, et la santé financière des détaillants sont essentielles pour assurer la prospérité économique du Québec. Quant au commerce électronique, je crois qu’il a aussi sa place dans le paysage économique. En innovant, les commerçants d’ici peuvent en devenir les acteurs principaux.

Référence utile sur le sujet : ÉLECTION 2014 – Plateforme du Conseil canadien du commerce de détail

À vous la parole maintenant : à votre avis, le commerce électronique peut-il être prospère pour le Québec ?

Est-ce que cela a été utile ?
OuiNon

Publié par