Se relever ensemble pour rebâtir

Au moment où le Québec se remet en marche graduellement, nous avons collectivement le devoir de nous unir pour opérer une relance sécuritaire et durable.

Lettre ouverte par Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ, publiée le 16 juillet 2020 dans le journal Métro Montréal et sur les plateformes du groupe CN2i.

Le monde est secoué par une crise sans précédent et le Québec a été frappé de plein fouet, comme toutes les nations. Cette pandémie fulgurante a emporté avec elle un grand nombre de nos bâtisseurs et a secoué de grands piliers de notre économie. Au moment où le Québec se remet en marche graduellement, nous avons collectivement le devoir de nous unir pour opérer une relance sécuritaire et durable. Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) a d’ailleurs rendu public une feuille de route en ce sens, et les employeurs que nous représentons sont déjà à pied d’œuvre pour assurer le succès de cette relance.

Lorsque j’ai accepté récemment la fonction de président et chef de la direction du CPQ, je savais que le canevas de notre relance commandait que nous donnions le meilleur de nous-mêmes. En poste depuis quelques semaines, je prends déjà la mesure de la formidable énergie qui anime nos concitoyens, nos employeurs, nos partenaires de la société civile et de la fonction publique, ainsi que nos élus.

De toutes les clés de notre réussite, la première – j’en suis profondément convaincu – consistera à laisser derrière nous ce qui nous divise. Il est en effet impératif que nous saisissions ensemble l’occasion de cette relance historique pour en faire un succès collectif, fruit d’une volonté commune forte.

Le Québec qui se relève ne peut plus être celui de la métropole en opposition à celui de la capitale nationale ou des régions. C’est la richesse cumulée – et cumulative – du Québec dans toute sa diversité qui arrivera à transformer cette crise en nouvel élan prometteur.

Le CPQ et ses membres sont mobilisés depuis des années à réunir les conditions d’une prospérité inclusive. De fait, peut-être cette crise se révélera-t-elle l’un des terreaux les plus fertiles pour y parvenir. Le moteur économique de Montréal, le gouvernail créatif de la capitale nationale, le talent et les ressources immensément riches de chacune des régions du Québec doivent plus que jamais vibrer à l’unisson et faire la preuve de notre capacité à relever le défi de prospérer ensemble.

Si le Québec fait bonne figure dans notre économie mondialisée, certaines chaînes de valeur ont malheureusement été lourdement ébranlées durant cette crise. Dans le Québec qui se redéfinit, nous avons tout avantage à retrouver l’équilibre qui leur donnera une nouvelle vigueur. Nous devons plus que jamais favoriser l’équilibre entre le respect de l’environnement, l’acceptabilité sociale et la rentabilité économique. La diversité de nos richesses et notre capacité d’innovation doivent nous servir à saisir l’occasion de solidifier les bases du développement sécuritaire et durable dans notre société. Notre métropole, notre capitale nationale et nos régions doivent consolider leurs liens d’affaires. Partout au Québec, les grands donneurs d’ouvrage peuvent compter sur des fournisseurs québécois de qualité et nos employeurs peuvent compter sur des talents exceptionnels et d’une grande diversité.

La mondialisation a contribué à éliminer les frontières et les distances. Mais n’oublions pas qu’à l’heure du virtuel, Alma, Amos, Baie-Comeau, Gaspé, Roberval, Québec et Montréal ne sont elles aussi qu’à quelques clics d’une relation d’affaires durable. Cette relance doit se faire parmi et entre toutes les régions. Et la prospérité inclusive qui en découlera nous rendra encore plus compétitifs et attrayants sur les marchés internationaux. Nous devons le faire en mémoire de ceux qui nous ont précédés, mais également pour ceux qui nous suivront.

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