L’éclosion des entreprises du savoir numérique

Il est urgent de favoriser l’éclosion des entreprises du savoir numérique et de les aider à tirer leur épingle du jeu. D’autres gouvernements le font (Australie, Estonie, Malaisie, etc.) et offrent ces conditions aux entreprises en plus de déployer des initiatives citoyennes et gouvernementales.

Alors pourquoi pas ici ? Collectivement, nous devons favoriser la mise en place d’incubateurs numériques. Pour ce faire, nous devons inciter les « carriers » à grossir leurs pipelines pour accélérer les vitesses de transmission de données et permettre aux gros comme Google de venir s’installer au Québec avec leurs entrepôts de données.

Le gouvernement doit mettre en place les conditions gagnantes, mais c’est aux entreprises de créer la richesse et la prospérité numérique reliée aux données et au savoir. Pour cela, il faut travailler ensemble. Il s’agit d’un défi quand on constate les silos d’activités dans les différentes pratiques (TIC, Web, communications interactives) et jusque dans les structures de projets (problèmes de gouvernance).

En effet, les entreprises et les principaux joueurs du numérique ne se parlent pas entre eux ou si peu… Force est de constater qu’au Québec, en matière d’entreprises numériques, il y a aussi et toujours deux solitudes. Un fossé encore bien profond entre entreprises francophones et anglophones.

Donc, pour réussir, le MILIEU doit se regrouper et s’unir afin de pousser dans la même direction.

Ce qui a donné leprojet de la maison Notman, le premier projet numérique qui vise à rapprocher l’est et l’ouest de la Rue St-Laurent. En fait, cela fait près d’un an que la Maison Notman est en validation de concept. Au cours de cette année, la Maison Notman a accueilli 125 évènements, incluant des rencontres de groupes d’utilisateurs, des hackathons ainsi que de nombreux évènements éducatifs.

La Maison, qui a abrité plus de 50 startups, a été visitée par plus de 10 000 entrepreneurs, investisseurs, étudiants et autres membres de la communauté qui veulent faire avancer Montréal sur la scène technologique.

La viabilité du projet a été clairement démontrée et donne un aperçu ce de que la Maison Notman peut offrir à la communauté Montréalaise.

Et le financement de ce projet montre bien comment les gouvernements et le secteur privé peuvent unir leurs efforts : la fondation OSMOa reçu un engagement financier de 1.7M$ offert en conjonction par les gouvernements des trois paliers: municipal, provincial et fédéral. Suite à ce premier appui, Investissement Québec et la BDC ont à leur tour garanti un emprunt de 4.3M$. Mais pour avoir accès à ces fonds, la fondation devait lever 1.1M$ en contributions privées. 1M$ a déjà été promis par des entités privées tel que Teralys Capital, Claridge, Telesystem, McCarthy Tetrault, et Fasken Martineau. Il ne restait plus qu’à lever 100 000$ pour faire de ce rêve une réalité.

La fondation s’est donc tournée vers la communauté numérique pour l’aider à faire ce dernier pas. Cette dernière a répondu avec enthousiasme, à coups de 25$, 50$ ou 100$, amassant plus que l’objectif soit 120 548$ grâce à unecampagne publique de socio-financement.

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