Favoriser la croissance à l’international

Les entrepreneurs québécois d’aujourd’hui qui souhaitent percer à l’international ont de grands défis. Ils doivent être bien préparés, bien entourés, connaître le marché visé et avoir une bonne idée des outils disponibles afin de choisir la meilleure stratégie de pénétration de marché. Ils ont aussi besoin d’aide pour recruter de la main-d’œuvre ainsi que pour trouver des sources de financement autres que leur fonds de roulement.

Ils ont beaucoup d’ambition et de volonté à réaliser leurs rêves les plus fous. Margarita Motta, directrice par intérim au développement des marchés extérieurs chez Québec International ajoute en ce sens la nécessité de les appuyer tout au long du cycle d’innovation, notamment, afin de développer des produits réellement compétitifs et de faciliter leur commercialisation ainsi que leur exportation. Cela implique, par exemple, d’outiller les entreprises dans une démarche structurée, de les accompagner notamment dans le processus de conformité de leurs produits pour les différents marchés, de les aider à identifier les bons partenaires et de faciliter leur intégration aux chaînes de valeur mondiales (ou à consolider leur présence sur les marchés étrangers).

Différentes initiatives sont déjà en place. Je retiens, entre autres, les missions commerciales qu’organisent Québec International ainsi que les réseaux d’influence à l’international mis à la disposition des entrepreneurs par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec. Il y a aussi le programme de formation et accompagnement PASSEPORT PME offert par Québec international, et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et le Réseau M, mis en place par La Fondation de l’entrepreneurship, qui offre du mentorat pour entrepreneur.

46 % des entreprises de la région métropolitaine de Québec ont fait des ventes hors Québec en 2014. Si on compare à l’année 2012, il s’agit d’une hausse significative de 13 points de pourcentage. Pour 2015, 48 % ont l’intention de diversifier leurs activités hors Québec, des intentions qui s’intensifient depuis 2012.

Même si nous avons de beaux exemples d’entreprises québécoises qui ont une importante présence au niveau mondial comme EXFO et FRIMA Studio, Alain Aubut, le nouveau président et chef de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, trouve qu’il n’y en a pas encore assez qui réussissent à y parvenir. « Il reste encore des pas à faire pour rayonner à l’international. Nous devons miser davantage sur l’attractivité de la région et convaincre les entrepreneurs de songer à l’international dès le démarrage de leur projet d’entreprise ».

Continuer de sensibiliser les entrepreneurs de Québec à s’ouvrir à l’international est donc très important. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que cet enjeu est ressorti très fort lors de l’élaboration de la Vision 2025 de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Québec.

Souvenez-vous que la présence d’entreprises de Québec à l’international joue un rôle capital dans notre vie économique. Si aujourd’hui Québec a atteint le niveau de développement économique qu’on lui connaît, c’est en grande partie grâce à sa capacité de tirer son épingle du jeu sur les marchés internationaux. Mme Motta précise qu’en fait, le Québec fait partie aujourd’hui des économies les plus ouvertes dans le monde. « Avec plus de 45 % du PIB, l’exportation de biens et services est un vecteur crucial de notre développement économique. »

Je vous invite à lire la chronique de Philippe Holl qui présentera chaque mois une histoire d’entreprise, petite ou grande, qui a remporté un beau succès en dehors de nos frontières.

À vous la parole : Selon vous, plus d’entrepreneurs québécois qui percent à l’étranger permet-il de créer un Québec plus prospère?

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