Reprise des travaux parlementaires à Ottawa: les dossiers économiques doivent retrouver leur place dans l’agenda gouvernemental

Montréal, le 19 septembre 2016 – En marge de la rentrée parlementaire à la Chambre des communes, le CPQ (Conseil du patronat du Québec) veut souligner les priorités qui devraient faire partie de l’agenda gouvernemental de l’automne.

« Nous espérons que le gouvernement fédéral renoue, dans ses priorités, avec le développement économique et un dialogue renforcé avec la communauté d’affaires et les employeurs, car ils sont des partenaires incontournables de la prospérité pour toute la population canadienne. Plusieurs enjeux inquiètent les employeurs du Québec parce qu’ils n’ont pas été répondus concrètement au cours des derniers mois. Il est nécessaire de renforcer l’économie de façon durable, en investissant dans les secteurs névralgiques et en créant un environnement d’affaires plus favorable », déclare Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.

Soutenir l’investissement, l’innovation et l’exportation

L’organisme salue les efforts du gouvernement en matière de commerce international, notamment en ce qui a trait à l’Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne. Il rappelle cependant l’importance qu’une nouvelle entente sur le bois d’œuvre avec les États-Unis puisse être négociée pour l’ensemble du Canada, tout en reconnaissant la valeur du régime forestier du Québec. À cet effet, il souligne positivement l’attention portée par la ministre du Commerce international, l’honorable Chrystia Freeland, à la défense de l’industrie forestière québécoise.

En revanche, aucune annonce significative n’a été faite au sujet du secteur aéronautique, et notamment sur l’aide gouvernementale qui est demandée par Bombardier. « Cette industrie est névralgique non seulement pour l’économie québécoise, mais pour le Canada entier. Les investissements dans l’entreprise québécoise sont aussi nécessaires qu’ils l’étaient en 2009 pour un plan de sauvetage de l’industrie automobile. Le gouvernement fédéral doit agir, et il doit le faire rapidement », d’insister, M. Dorval.

Selon le CPQ, Ottawa devrait aussi miser sur des investissements dans la productivité et l’innovation, car le Canada fait encore piètre figure en matière de financement en R&D parmi les pays de l’OCDE, ainsi que dans la commercialisation des produits innovants pour que ces derniers puissent atterrir dans le marché, et aucun plan concret n’a été dévoilé sur ces sujets.

Aussi, en matière de lutte aux changements climatiques, le CPQ reconnaît les premiers efforts du gouvernement d’ouvrir le marché du carbone aux autres provinces canadiennes et va suivre le dossier de près.

Alléger et coordonner la réglementation entourant les grands projets

Alors que prend de plus en plus d’ampleur le débat entourant la régularité du processus d’analyse de l’Office national de l’énergie (ONÉ) concernant le projet d’Énergie Est, le CPQ souhaite que le gouvernement intervienne rapidement pour rectifier la situation et redonner à l’organisme fédéral la capacité, l’indépendance et la légitimité nécessaires pour procéder à ses audiences.

À cet effet, il tient à souligner que, dans notre système gouvernemental, la juxtaposition entre les pouvoirs des paliers fédéral et provincial ont des conséquences sur des projets industriels majeurs au Québec et engendrent des coûts et une complexité pour l’État, les entreprises et l’ensemble des contribuables. Des processus sur des rails parallèles (comme les analyses du BAPE et de l’ONÉ sur les mêmes dossiers) ne font que dédoubler indument les étapes par lesquelles des projets de développement économique doivent passer avant de pouvoir voir le jour.

« Au nom de l’acceptabilité sociale, les institutions se marchent sur les pieds et contredisent ou confirment des décisions qui ont été déjà prises par l’autre gouvernement. Ces manifestations de manque de dialogue non seulement sont à l’origine de coûts de notre système public et de délais supplémentaires pour les promoteurs, mais ils ne font que provoquer un effritement de la confiance des contribuables envers leurs institutions qui ne sont pas en mesure de trouver un accord sur des enjeux communs en matière d’acceptabilité des projets économiques », estime M. Dorval.

Finances publiques et infrastructures : on doit faire mieux!

Bien que le CPQ ait accueilli favorablement l’intention du gouvernement fédéral d’investir dans les infrastructures, il a aussi rappelé l’importance de ne pas s’enliser dans des déficits structuraux et de prôner plutôt des politiques de redistribution de la richesse soucieuses de léguer aux générations futures un pays et des provinces prospères en bonne santé financière.

Le CPQ souhaite à cet effet rappeler l’importance que le gouvernement se dote d’un plan de retour à l’équilibre budgétaire. Parallèlement, il aimerait que le montage financier des projets d’infrastructures stratégiques soit dévoilé sans tarder. Enfin, dans le dossier du financement de la santé, la position du fédéral devra tenir compte de la situation démographique des provinces au nom de l’équité.

Maintenir une législation du travail compétitive

Le CPQ va suivre de près les changements législatifs entourant la main-d’œuvre et le monde du travail. Il portera notamment une attention particulière au débat entourant les mesures de conciliations travail-famille et aux nouvelles orientations du gouvernement pour le Régime de pensions du Canada (RPC).

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Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec.

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Renseignements et entrevues :
Camilla Sironi
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